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Un MBA à tout prix?

«Le MBA n’est pas nécessairement la réponse à tout. Il y a toutes sortes de formations pertinentes. Et il n’y en a pas une qui soit meilleure que les autres. Il faut savoir ce qu’on cherche», indique Marie-Josée Beaudin, directrice générale du Centre de services de gestion de carrière à la Faculté Desautels de l’Université McGill.

Stratégie, marketing, fi­nances : les programmes de Maîtrise en administration des affaires (ou Master of Business Administration) couvrent tous les secteurs de l’économie et sont souvent offerts à temps plein ou en formation continue. Selon Mme Beaudin, les gens désireux de tirer le maximum d’un programme MBA de­vraient le faire après avoir accumulé quelques années d’expérience sur le marché du travail.

«La composante éducationnelle ne peut être pertinente que si l’étudiant a un point de comparaison du milieu dans lequel il a évolué. La personne qui fait deux ans d’études en management ne peut pas prétendre qu’elle est un grand gourou du management. Il faut regarder l’entreprise dans son ensemble», continue Mme Beaudin. D’ailleurs, certaines universités imposent comme condition d’entrée au MBA un minimum d’expérience sur le marché du travail, justement pour jumeler analyse et expérience.

Une formation toujours aussi populaire
La popularité du MBA ne se dément pas. Sans augmenter, les inscriptions à ces programmes offerts dans toutes les universités québécoises sont toujours très élevées. C’est que le MBA a une réputation prestigieuse, qui vient du voisin américain. Les cours donnés dans le cadre de ce genre de programme sont avant tout des analyses et des discussions en classe de cas fictifs. Les gens ambitieux désirant faire évoluer leur carrière choisissent souvent le MBA pour les connaissances acquises en classe, mais aussi pour le prestige que donne l’obtention d’un tel diplôme.

«On a une population de plus en plus éduquée. Et ce qui fait la différence maintenant entre les différents candidats, ce sont les diplômes. Les employeurs ne vont pas nécessairement rechercher un diplômé MBA, mais entre deux candidats intéressants, ils pencheront peut-être pour celui qui possède ce genre de diplôme», indique Marie-Josée Beaudin. Les étudiants au MBA ne deviendront pas tous des présidents-directeurs généraux d’entreprise. Mais comme pour toute chose, dit-elle, les diplômes obtenus sont des apprentissages qui ne sont jamais perdus.

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