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Formation universitaire : philanthropie 101

Photo: Patrice Leroux/Métro

Dans la province, on compterait environ 46 000 organismes à but non lucratif.

Ces organismes emploieraient quelque 470 000 personnes et engendreraient des revenus de 25 G$. Avant 2009, aucune formation universitaire francophone ne permettait de former des professionnels en gestion philanthropique. Depuis trois ans, c’est maintenant possible : la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal offre un certificat en gestion philanthropique et accueille environ une cinquantaine d’étudiants par année.

«Ceux-ci possèdent, pour la plupart, une formation universitaire. Ce sont souvent des gens qui ont travaillé comme bénévoles dans un organisme, mais qui ressentent maintenant le besoin d’avoir un travail permanent et rémunéré, explique Patrice Leroux, responsable du programme en Gestion philanthropique (par intérim). Notre programme est assez particulier, la majorité des étudiants le suivent à temps partiel, leur âge moyen est de 40 ans, et 70 % d’entre eux sont des femmes.»

Le certificat en gestion philanthropique comprend cinq cours obligatoires, dont un cours de management donné par HEC Montréal. Les étudiants doivent aussi suivre un cours d’introduction à la philanthropie, un cours de cadre et normes en contexte philanthropique et un cours de stratégie de développement. Le cinquième cours obligatoire, activité d’intégration, vise l’assimilation des apprentissages par la réalisation d’une activité liée à la philanthropie.

«La formation est axée sur le côté pratique et les études de cas, souligne Patrice Leroux. Pour le moment, par contre, nous n’offrons pas de stage, mais cela pourrait changer, car il ne passe pas une semaine sans que je reçoive des appels d’organismes me demandant si je ne pourrais pas leur envoyer des stagiaires. Le programme va certainement évoluer dans un avenir rapproché!»

Une formation d’avenir
Selon Patrice Leroux, le certificat offert par la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal est voué à un bel avenir. «Il y a un véritable besoin dans l’industrie. Vu le désengagement de l’État, les organismes de bienfaisance seront de plus en plus mis à contribution. J’estime que d’ici quelques années, nous admettrons plus de 150 étudiants par année et que la gestion philanthropique va devenir aussi importante que les relations publiques!»

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