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Formation et changement de carrière

Environ une personne sur deux s’attend à changer de carrière au cours des cinq prochaines années. C’est ce que révèle un sondage international mené auprès de 97 000 travailleurs par les Services Kelly et dont les résultats viennent d’être dévoilés.

Pour 27 % des répondants, la recherche d’un revenu supérieur motive le désir d’une nouvelle carrière. C’est plutôt la recherche d’un meilleur équilibre entre travail et vie personnelle que recherchent 24 % des répondants, alors que l’évolution de leurs intérêts conduit 23 % à envisager un nouvel emploi.

La plupart de ces répondants, soit environ 60 %, croient que c’est leur expérience de travail passée qui leur permettra d’amorcer leur nouvelle carrière. Ils sont peu nombreux, environ 7 %, à penser que leur éducation jouera un rôle majeur.

Les plus jeunes, néanmoins, sont plus nombreux que leurs aînés à penser que leur éducation facilitera le changement de carrière, une attitude conforme à leur intérêt pour la formation continue.

Ces résultats demandent d’être interprétés avec prudence. Mon expérience me dit que la définition de «changer de carrière» n’est pas la même pour tous. Pour certains, changer de carrière signifie accomplir des fonctions similaires à celles qu’ils exerçaient auparavant, mais dans une autre entreprise, peut-être dans un autre secteur d’activités.

Cette définition semble commune chez les gestionnaires, les spécialistes de la vente, les experts en finance et en marketing, les informaticiens, les ingénieurs et tous ceux dont la profession peut être exercée dans plusieurs secteurs. Les compétences que ces spécialistes ont acquises dans leurs emplois précédents seront souvent transférables au nouvel emploi.

C’est alors tout à fait raisonnable qu’ils  mettent l’accent sur leurs ex-périences professionnelles passées, comme le suggèrent les résultats du sondage.

Pour d’autres, changer de carrière a un sens plus radical. Pour beaucoup de gens qui me consultent, une nouvelle carrière signifie non seulement changer d’employeur ou de secteur d’activités, mais aussi changer carrément de fonctions.

J’ai rencontré des spécialistes en ressources humaines qui voulaient devenir menuisiers, des économistes intéressés par l’intervention sociale, des artistes attirés par la communication.

Évidemment, plus leurs fonctions présentes diffèrent des fonctions qu’ils visent, moins les compétences acquises dans les emplois passés sont transférables. Dans ces situations, acquérir de nouvelles compétences par la formation devient nécessaire, contrairement aux espoirs des répondants du sondage.

Il faut ajouter à cela qu’on observe un accroissement des obligations de formation pour l’accès à plusieurs emplois. Des exemples récents incluent les agents immobiliers et les inspecteurs en bâtiment, des métiers qui étaient plus faciles d’entrée pour les «changeux» de carrière il y a encore quelques années.

Il faudra maintenant offrir plus de formations de courte durée pour leur permettre de satisfaire les nouvelles exigences.

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