Diplôme en main, implication en poche
Il n’y a pas que dans les classes qu’on peut apprendre. Tarder à rentrer de l’école après les cours s’avère même souvent payant. Voici les témoignages de trois jeunes professionnels pour qui l’implication scolaire a fait une différence.
- Géraldine Zaccardelli
Études : Baccalauréat en journalisme et communication de l’UQAM
Emploi : Directrice des communications pour le groupe Brûlé Média (les éditions Les Intouchables, Michel Brûlé et Cornac)
Quelle place ont eue les activités parascolaires dans votre parcours?
À partir de la 3e année du secondaire, je me suis occupée du journal étudiant de mon école. J’ai aussi été très impliquée dans l’organisation des défilés de mode et dans le comité de l’album des finissants. Je m’investissais beaucoup dans tout ce qui avait trait à l’événementiel ou aux communications. Au cégep, on dirait que je ne trouvais pas chaussure à mon pied. Mais à l’université, je me suis beaucoup investie dans la refonte de la radio CHOQ.FM, quand elle a repris vie dans les locaux de la rue Sainte-Catherine.
Ces activités ont-elles ajouté une plus-value à votre formation académique?
Tout à fait. Elles m’ont permis de découvrir la voie dans laquelle je devais aller et de développer des habiletés, de faire mes premiers pas dans le domaine des communications.
Feriez-vous votre travail de la même façon aujourd’hui si vous n’aviez pas vécu ces expériences?
C’est difficile de savoir si je le ferais autrement ou non. Mais je pense que ça a eu son effet. Ça entre dans ma «grande expérience», et toute expérience ou activité reliée à mon domaine est bonne en soi. Ça fait partie de mon cheminement professionnel.
- Alexandre B. Beaudoin
Études : diplômé en biologie de l’Université de Sherbrooke, étudiant à la maîtrise en environnement et développement durable à l’Université de Montréal (UdeM)
Emploi : Écoconseiller au Cégep André-Grasset et consultant en biodiversité à l’Université de Montréal
Quelle place ont eue les activités parascolaires dans votre parcours?
J’ai toujours été très impliqué, mais plus sérieusement à partir du cégep, où j’ai entre autres commencé à jouer un rôle dans mon association étudiante. J’ai continué sur cette lancée à l’Université de Sherbrooke, et j’ai fait des stages en écologie en Argentine et au Pérou. Présentement, à l’UdeM, je suis toujours impliqué dans l’association étudiante. J’ai aussi créé un projet de production agricole, je fais les inventaires de la biodiversité des boisés de l’université et je fais partie des Amis de la montagne.
Qu’est-ce que cela vous a apporté?
Pour moi, l’implication parascolaire est en lien direct avec l’académique. C’est une continuité. En biologie, mes cours mettent en lumière des problèmes; je m’implique parce que je veux changer les choses. Je crois en ce que je fais. Cela m’a permis de développer tout un réseau de contacts super intéressants. On se souvient de moi parce que je fais plus que ce qu’on me demande. Cela m’apporte de belles retombées, notamment des références quand j’en ai besoin. Je viens d’ailleurs de poser ma candidature pour une bourse qui récompense l’implication scolaire.
Vos nombreuses implications parascolaires vous ont-elles aidé à obtenir les deux postes que vous occupez présentement?
Oui, bien sûr. On dirait que je suis partout, j’ai beaucoup d’idées et j’amène beaucoup de projets à terme.
- Bénédicte Lebel-Matte
Études : DEC en art et technologies des médias du Cégep de Jonquière, baccalauréat en communication, option journalisme, de l’Université Laval
Emploi : journaliste rédactrice monteuse, TVA
Quelles ont été les activités parascolaires les plus importantes de votre parcours?
Au cégep, j’ai suivi plusieurs petits cours à droite et à gauche. À l’université, j’ai fait quelques chroniques à CHYZ, la radio étudiante. Mais ce qui a été le plus déterminant pour moi, c’est le profil
international que j’ai choisi à l’université, qui m’a permis de faire une session d’études en Australie.
Ces activités vous ont-elles aidée à entrer sur le marché du travail?
Certaines, oui, comme mon implication à la radio étudiante. Et mon séjour en Australie a changé ma vie. Quand tu pars toute seule à l’autre bout de la planète, tu es confrontée à toi-même. Ça te force à aller au bout de toi-même. On m’a souvent posé des questions là-dessus en entrevue. Je crois que ça démontre que je suis quelqu’un qui n’a pas peur, qui est déterminé.
Si c’était à recommencer, feriez-vous les mêmes choix?
Je referais les mêmes activités, mais j’en ferais plus. Il y a beaucoup de choses que j’aurais pu faire, mais je n’osais pas. Dans une société qui va vite, on est peut-être plus porté à voir le temps que ça nous prend de faire les choses que les bienfaits que ça nous apporte.