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Étudier dans la langue de Shakespeare

Photo: Métro
Philippine De Tinguy - Métro

Grâce à ses nombreux établissements postsecondaires et à ses universités réputées, le Québec a beaucoup à offrir aux étudiants tout juste sortis du secondaire.

En plus de choisir son domaine d’études, certains doivent aussi décider vers quelle langue, du français ou de l’anglais, se tourner.

Et si, d’après un rapport du ministère de l’Éducation publié en 2011, une grande majorité d’élèves continuent leur formation dans la même langue qu’au secondaire, d’autres décident de franchir le pas et d’étudier dans l’autre idiome officiel.

«Un étudiant peut choisir de changer de langue d’enseignement pour plusieurs raisons, explique Nathalie Ross, conseillère d’orientation. Pour un francophone, cela peut être dans le but d’améliorer son anglais, ou encore parce que le programme d’études n’est pas disponible en français.»

En 2010, c’était le cas pour 4 % des francophones et 32 % des allophones, qui ont préféré la langue de Shakespeare à celle de Molière. Et le constat est le même au niveau universitaire, puisqu’on compte qu’un étudiant sur quatre, dont 6 % de francophones et 42 % d’allophones, s’est inscrit dans l’une des trois universités anglophones de la province, selon les Indicateurs linguistiques dans le secteur de l’éducation, 2011.

Le choix de la langue d’enseignement peut même influencer l’avenir. Simon Langlois, professeur titulaire du département de sociologie de l’Université de Laval, écrivait d’ailleurs dans son blogue : «C’est au collège et à l’université que les étudiants font l’apprentissage de savoirs marqués par la culture et qu’ils y font des rencontres déterminantes pour le reste de leur vie : choix d’un conjoint, établissement d’un réseau d’amis et de collègues d’études qui sera activé plus tard en toutes sortes d’occasions.»

Vox pop. Pourquoi étudiez-vous en anglais?

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Sébastien Gauthier, 21 ans
Étudiant au programme bidisciplinaire en économie et en finance à l’Université McGill
«Mes parents m’ont inscrit depuis mon enfance dans des écoles anglophones. Comme j’étudie dans un domaine qui va m’amener à travailler à l’international, je me suis naturellement tourné vers un cégep et une université anglophones. C’était important pour moi de maîtriser parfaitement cette langue.»

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Benjamin Hoang, 28 ans
Étudiant en design graphique au Collège Herzing
«Le programme dans lequel je voulais m’inscrire était offert en anglais. Et comme tout est en anglais en informatique, ça ne me dérangeait pas. Même si ma langue maternelle est le français, je maîtrisais déjà l’anglais grâce à mes amis anglophones.»

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Jing Wang, 29 ans
Étudiante en ophtalmologie à l’Université de Sherbrooke
«Je connaissais peu l’anglais. J’ai donc choisi de poursuivre mes études au Collège Marianopolis, puis en médecine à McGill. Je suis maintenant en ophtalmologie à Sherbrooke parce que, en tant que médecin, c’est bien de connaître les deux langues. Il y a aussi peu d’universités qui proposent cette spécialité au Canada…»

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Bozhidar Stoyanov, 19 ans
Étudiant en Sciences humaines au Collège Dawson
«Je suis Bulgare et je suis arrivé au Québec il y a cinq ans. Après être allé en classe d’accueil, j’ai choisi l’école des adultes en anglais parce que je trouvais ça plus facile. J’aimerais poursuivre mes études dans une université anglophone, même si je parle un peu français avec mes amis.»

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