Que faire avec les mauvaises références?
Ça y est! Vous avez repéré l’emploi de vos rêves et, pressé de postuler, avez refait votre CV à neuf. Le hic : vos références ne sont pas à la hauteur de vos compétences. Que faire? Voici quelques trucs pour que les recruteurs retiennent votre candidature malgré tout.
«Il est rare que quelqu’un ne soit pas en mesure de fournir au moins deux bonnes références, raconte Mélanie Roy, recruteuse. En 13 ans de carrière comme recruteuse, j’ai seulement vu un cas où la personne croyait m’avoir fourni des références favorables, alors qu’elles se sont toutes avérées négatives.» Puisque les références sont souvent obligatoires pour obtenir un emploi, il est préférable de quitter en bons termes l’entreprise pour laquelle vous avez travaillé.
Vous avez été renvoyé d’une entreprise il y a quelques années et voudriez tout de même ajouter cet emploi à vos références? «Appelez et demandez, conseille Suzanne Lucas, responsable des ressources humaines. Si cela date de quelques années et que vous n’avez rien fait de grave pour mériter ce congédiement, il y a de bonnes chances que la situation se soit adoucie.»
«Appelez votre ancien patron directement, poursuit-elle. Expliquez-lui que vous êtes à la recherche d’un emploi et demandez-lui ce qu’il dirait si quelqu’un l’appelait pour une référence.»
Comme le souligne Mélanie Roy, les interrogations des recruteurs vont plus loin que les simples références : «La grande majorité des gens sont en mesure de donner au moins deux bonnes références, mais ils oublient parfois que le marché de l’emploi est petit au Québec et qu’il faut aussi entretenir sa réputation, parce que tout finit par se savoir. Le professionnalisme et l’éthique de l’employé, tant envers les fournisseurs qu’envers les clients et ses collègues, auront une influence sur la perception des gens de son milieu.»
«Si vous n’êtes pas en mesure de donner certaines références pertinentes, il est toujours préférable d’être transparent avec le recruteur et de démontrer que vous avez su apprendre et tirer le meilleur parti d’une expérience de travail qui se serait mal terminée.» –Mélanie Roy, recruteuse
Quand l’ancien patron fait des siennes…
Même s’ils ont fourni des lettres de recommandation favorables, certains employeurs tiennent un tout autre discours au téléphone. Aux États-Unis, il existe même des entreprises qui offrent le service de vérification de références à ceux qui voudraient savoir ce qu’on dit à leur sujet. «Si votre ancien employeur dit des choses du genre “Je n’engagerais jamais cette personne, elle est stupide et incompétente”, c’est une forme de diffamation, et vous pourriez le poursuivre!» affirme Jeff Shane, fondateur d’Allison et Taylor, une compagnie qui vérifie les références.
Ce genre de service ne semble pas encore offert au Canada, mais ce cas de figure, très rare, se produit hélas ici aussi. Jeff Shane conseille d’appeler l’ex-patron indélicat ou de lui envoyer une lettre directement, puisque c’est de votre réputation qu’il s’agit.
Mais de façon générale, Mélanie Roy suggère de faire preuve de transparence. «Si vous n’êtes pas en mesure de donner certaines références pertinentes, il est toujours préférable d’être transparent avec le recruteur et de démontrer que vous avez su apprendre et tirer le meilleur d’une expérience de travail qui se serait mal terminée.»
À tout malheur quelque chose est bon : démontrez que vous avez développé de nouvelles compétences. Témoignez surtout de votre motivation sincère à vous améliorer et à donner le meilleur de vous-même, idéalement avec des exemples concrets. En faisant preuve d’honnêteté, d’humilité et de respect, vous marquerez des points auprès de votre futur employeur.