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Conseil extraordinaire pour contrer les rénovictions

Face aux témoignages de gens sur le point d’être expulsés de leur logement, le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest Benoit Dorais promet des mesures qui seront adoptées d’ici quelques jours, lors d’un conseil extraordinaire.

Lors de la récente séance du conseil, le 9 mars, des citoyens ont confié leur détresse. C’est le cas de Carolyn Simms  qui a vécu 48 ans dans le même logement de la rue Angers, à Ville-Émard. En octobre, elle apprend que sa sœur, sa mère de 81 ans et elle-même devront le libérer.

«Ma mère est décédée le 21 novembre d’une crise cardiaque, incapable de supporter ce stress», confie-t-elle.

Mme Sing se trouve dans une situation désespérée ne sachant pas où elle habitera dans quelques mois.

«C’est du jamais vu ce qui se passe en matière de logement, estime l’avocate et coordonnatrice des services juridiques communautaires de Pointe Saint-Charles, Claude-Catherine Lemoine. C’est la panique et on considère que le feu est pris dans notre quartier

Mme Lemoine tenait à témoigner de son expérience aux élus de l’arrondissement.

Imaginatifs

Le taux d’inoccupation des logements à 0,3% est particulièrement inquiétant, selon l’avocate. «Il y a des conversions en condo malgré le soi-disant moratoire de la Ville et malgré la résolution adoptée pour les interdire», ajoute Me Lemoine, précisant que les propriétaires prennent des moyens diversifiés pour évincer leurs locataires.

L’arrondissement devrait adopter des mesures comme la tenue d’un registre sur les baux de locaux, propose-t-elle. De plus, les permis d’agrandissements devraient être interdits. Des inspections devraient aussi être effectuées afin de vérifier si les travaux ont bel et bien été faits.

La dame a été chaudement applaudie par les gens présents à l’assemblée publique. Le maire Dorais a insisté sur le fait que son équipe est sur le point de donner un coup de barre. «On a pris les bouchées doubles voir triples et on va frapper fort», a-t-il illustré.

Il a été impossible de savoir quand aura lieu le conseil extraordinaire précisément.

Des trousses grandement appréciés

La bibliothèque Marie-Uguay se distingue en proposant huit trousses pour les enfants atteints de troubles sensoriels comme l’hyperactivité, spectre de l’autisme ou encore déficit d’attention. Une première au Québec. Ce projet pilote mis en place depuis janvier obtient un bon succès chez les familles.

Robyn Maler, la chef de section des bibliothèques Marie-Uguay et Saint-Henri s’est inspirée d’une conférence prononcée au printemps lors du colloque des bibliothèques publiques du Québec. Pendant ses vacances, l’été dernier, Mme Maler a visité par hasard la bibliothèque municipale de Chicago qui proposait ce projet novateur.

En janvier, son équipe composée de ses collègues Rachid Semane et Luis Olazo Baldwin ont introduit à leur tour les deux premières trousses. Dans un sac à dos, on retrouve sept objets, dont une balle anti-stress, coquille anti-bruit (ressemblant à un casque d’écoute), coussin texturé, minuteur, coussin de détente qu’on place sur les épaules.

Bienfaits

Une trousse qui aident les enfants à retrouver le calme et la concentration.
Quelques uns des objets contenus dans la trousse dont un minuteur, coussin de détente, balle anti-stress permettent d’augmenter la détente, la concentration et l’attention.

Une liste détaillée explique les bienfaits de chaque item. De plus, le sac contient un carnet de 27 activités permettant d’énergiser le corps et les neurones. Le livret donne des conseils et exercices afin de stimuler les jeunes sur le plan émotionnel et intellectuel.

«Nous présentons des objets qui vont calmer les enfants, c’est vraiment cela l’idée», explique le bibliothécaire Luis Olazo Baldwin.

La représentante de la Voix Pop en a testé quelques uns. En posant la coquille anti-bruit sur les oreilles, on constate une absence totale de son. L’effet est saisissant. De même, le coussin bleu appelé «l’amilourd» créé une véritable sensation d’apaisement.

Un autre objet, le tangle aide à renforcer les muscles des doigts en facilitant la rééducation des articulations de la main. Un gadget apprécié des parents d’enfants atteints de troubles sensoriels car ceux-ci éprouvent parfois une plus grande difficulté à tenir des objets dans la main.

Besoin

Depuis janvier, les bibliothécaires constatent les répercussions positives de leur projet. «On: ne s’attendait pas à autant d’intérêt et déjà d’autres bibliothèques nous demandent des informations», précise Robyn Maler.

Ses collègues estiment que la trousse répond à un véritable besoin. «Les gens empruntent les trousses et on peut lire les commentaires positifs sur les réseaux sociaux», ajoute Luis Olazo Baldwin.

Enfin, M. Baldwin a l’impression que le travail de son équipe suscite un impact pour la société. «De façon générale, je pense que les bibliothèques publiques comme la nôtre améliorent la qualité de vie des citoyens», conclut-il.

Troubles sensoriels

Les personnes atteintes de troubles sensoriels réagissent à des stimulis comme le bruit, la lumière ou un toucher. En conséquence, cela déclenche des troubles de l’humeur ou de comportement. À l’heure actuelle, la sensibilisation aux troubles de traitement sensoriels n’est pas reconnue comme une affection et ne figure pas au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Toutefois, une campagne est en cours pour faire reconnaître officiellement les troubles de traitement sensoriels comme l’état pathologique nommé « Dysfonction du traitement de l’information sensorielle ».

Source : www.esantementale.ca/

Activités durant la semaine de relâche

Cirque contemporain

Le Théâtre Paradoxe présente un spectacle mettant en vedette huit artistes de cirque contemporain. Ils enchaîneront des numéros lors d’un spectacle aux styles variés, tantôt poétique, tantôt comique, le tout animé par un maître de cérémonie.

28 février, 19h30, au Théâtre Paradoxe (5959, boulevard Monk)

Fabrication d’enseignes

L’organisme Techno Culture Club invite les jeunes âgés de 6 à 9 ans à créer des enseignes lumineuses. C’est le temps de laisser place à votre imagination et de créer une enseigne originale à partir de cure-pipes et des fils électroluminescents.

5 mars, à 14h, à la bibliothèque Saint-Henri (4707, rue Notre-Dame Ouest)

Atelier de cirque

Vos enfants rêvent de devenir acrobate ou jongleur? Un atelier de cirque se tiendra durant la semaine de relâche à la bibliothèque Marie-Uguay. Les enfants de 5 à 12 ans pourront s’initier aux arts du cirque tels que la jonglerie, balles et foulards, les diabolos, les quilles et les assiettes chinoises. Inscription requise.

8 mars, 14h, à la bibliothèque Marie-Uguay (6052, boulevard Monk)

Festival Montréal joue

La bibliothèque Saint-Charles présente une série d’activités dans le cadre du Festival Montréal joue. Du 29 février au 8 mars, les enfants pourront s’amuser sur un chantier de construction multi-plateforme. Le matériel et les casques sont fournis. Les enfants de 5 ans et plus sont aussi invités à un jeu de serpents et échelles géant, le 3 mars, à 14h. Le lendemain, un jeu d’énigmes sera présenté à la même heure.

Bibliothèque Saint-Charles (1050, rue d’Hibernia)

Robots à construire

Les enfants de 7 ans et plus sont invités à plusieurs activités qui ont lieu à la bibliothèque Georges-Vanier. Les participants pourront construire et programmer des robots ainsi qu’une toupie Beyblade et même des oiseaux qui chantent et dansent.

8 mars,10h et 14h, à la bibliothèque Georges-Vanier (2450, Rrue Workman)

Courts-métrages

Durant la semaine de relâche, les enfants de 3 à 6 ans sont invités à assister à la projection de quatre courts-métrages de l’Office national du film à la maison de la culture Marie-Uguay. Le thème porte sur l’amour entre les enfants et les grands-parents. Dans chaque projection, chaque enfant, à sa façon, démontre avec créativité, astuce et magie à quel point il aime ses grands-parents.

10 mars, 10h et 14h, à la maison de la culture Marie-Uguay (6052, boulevard Monk)

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Le bonheur de skier en pleine ville

Un passionné de plein air de Ville-Émard, Pierre Marcoux,  souhaite que Montréal assume sa vocation de ville nordique. Une patinoire réfrigérée ainsi que des sentiers de ski de fond reliant le Vieux Montréal au Bassin Peel pourraient être aménagées. Les réactions à son projet sont toutefois mitigées.

Près du célèbre édifice de la minoterie Five Roses, de vastes espaces blancs s’étendent au bout de la rue de la Commune, près d’immeubles à condos et d’autres en construction. «Les nouveaux résidents de Griffintown et des quartiers avoisinants ont besoin d’un endroit pour jouer dehors et profiter de l’hiver», explique-t-il.

Occasionnellement le matin, cet ingénieur se rend au métro Charlevoix pour ensuite traverser en ski de fond vers son bureau près du quai Alexandra, traçant lui-même sa piste. Souvent le midi, il longe le Canal de Lachine pour se rendre à la Pointe du Moulin à vent, en face des emblématiques silos du Vieux-Montréal.

Le Vieux Montréal est un bel endroit pour faire du ski de fond. La piste pourrait être reliée au Bassin Peel.
Une piste de ski de fond pourrait relier le Vieux-Montréal au Bassin-Peel. Photo: Voix Pop – Annie Bourque

M. Marcoux rêve de voir d’ici les prochaines années ces trajets officiellement balisés et reliés au réseau actuel de ski de fond du Grand Sud-Ouest des arrondissements LaSalle, Lachine et Verdun.

Le quinquagénaire a présenté son projet l’automne dernier lors des consultations publiques portant sur l’avenir du secteur Bridge-Bonaventure. Au plan technique, il croit que le bassin pourrait être complètement asséché.  L’endroit pourrait ainsi devenir un grand parc hivernal où seraient aménagés une patinoire réfrigérée, une butte pour glisser et un chalet, en plus d’être un centre d’entraînement pour les amateurs de ski de fond.

Intérêt

Les élus du Sud-Ouest sont favorables au projet. Ils avaient déjà prévu 11,5 M$ pour ce genre d’aménagements dans le cadre du programme particulier d’urbanisme (PPU) de Griffintown.

Parcs Canada n’a pas fait d’analyse, mais est prêt à considérer le projet de M. Marcoux. L’agence gouvernementale «reconnaît l’intérêt que suscite le Canal-de-Lachine durant la saison hivernale», précise la porte-parole, Audrey Godin-Champagne.

Quant à la Société immobilière du Canada, responsable de la gestion du Vieux-Port, elle n’envisage pas de mettre en place un programme de ski de fond, «bien que nous soyons toujours ouverts à l’idée d’augmenter notre offre d’activités hivernales». Si une entreprise souhaite un projet commercial en ce sens, l’organisme entend l’étudier.

L’organisme Ski de fond Montréal estime que de nouvelles pistes attireraient des touristes intéressés à pratiquer ce loisir dans le quartier historique de la métropole. «Il n’y a aucune autre ville en Amérique du Nord qui a un réseau de cette ampleur-là», estime le président, Stéphane Barrette.

Montréal compte 200 km de sentiers de ski de fond sur son territoire répartis en 25 lieux, dont des parcs-nature.

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Le maire Dorais interpelle Québec afin d’agir en matière d’habitation

Le gouvernement du Québec doit reconnaître qu’il y a une crise du logement, estime le maire de l’arrondissement Le Sud-Ouest, Benoit Dorais, en réagissant aux 34 nouvelles évictions rapportées par les citoyens, lors de la récente séance du conseil d’arrondissement.

«Même si je suis le numéro deux de la Ville, dit-il lors de l’assemblée, je suis capable d’assumer que ce gouvernement-là devrait donner une priorité à l’habitation abordable et communautaire. En ce moment, on n’entend pas ça.»

Le président du comité exécutif promet une série de mesures qui seront dévoilées bientôt afin d’aider les gens injustement expulsés de leur logement. «On challenge tout, dont la Régie du logement, mentionne le maire. On travaille afin de demander à Québec comment on pourrait obtenir plus de pouvoirs.»

La citoyenne Andrée Cadieux a dénoncé le promoteur Hillpark qui a acquis en 2018 quatre immeubles situés sur les rues Saint-Augustin, Saint-Philippe, du Collège et Saint-Antoine Ouest. «Il y a 15 mois, nous avions formé un groupe de 40 locataires et il en reste environ 25. Plusieurs ont quitté à la suite de menaces d’harcèlement, d’intimidation et aussi pour un montant d’argent», illustre-t-elle.

Mme Cadieux travaille dans une école du quartier Saint-Henri. Des enfants l’interrogent face à l’avis d’expulsion reçu récemment. L’un d’eux s’inquiète à l’idée que sa «mère soit jetée dehors», dit-elle en citant les propos de l’élève.

Le promoteur d’Hillpark, Jeremy Kornbluth, n’a pas retourné nos appels.

Stratagème

De plus, Mme Cadieux observe que certains propriétaires décident de prendre deux logements pour en transformer en un plus grand. Le maire Dorais déplore un tel stratagème.

«Le fait de jumeler deux logements en un, c’est parfois une patente pour faire plus de profits. Ce n’est pas très éthique», affirme le maire en souhaitant développer avec d’autres arrondissements des actions afin de mettre des bâtons dans les roues des promoteurs, désireux de contrer la réglementation.

Une autre citoyenne Rebbeca Bain constate la présence d’une vingtaine de logements vides dans Saint-Henri. Parmi ces appartements, on compte un 4 et demi dont le prix de location s’élève à 1700$ par mois.

«On est en situation de crise, allègue-t-elle. Y a-t-il une mesure pour éviter que les propriétaires laissent des appartements libres et parfaitement habitables?»

M. Dorais s’est dit révolté par cette situation. Dans l’état actuel des choses, personne ne peut obliger quelqu’un à louer son logement ou son commerce, explique-t-il.

14 actions

De son côté, le conseiller associé au comité exécutif en matière d’habitation, Craig Sauvé, soutient que les élus municipaux sont derrière les citoyens locataires. «On veut vous aider et on cherche les moyens légaux afin d’y parvenir. Il va peut-être falloir des amendements aux lois provinciales», suggère-t-il.

M. Sauvé a énuméré une série de 14 actions mises en place par l’administration de Valérie Plante dont sa promesse électorale de construire 12 000 logements sociaux et abordables. Déjà, la moitié de cet objectif est atteint.

«Nous avons été la première ville en Amérique du Nord à proposer le règlement 20-20-20. Cela signifie que pour toute nouvelle construction de plus de cinq unités, le promoteur doit envisager créer des logements à caractère social, abordable et pour les familles», explique-t-il.

Ce règlement entrera toutefois en vigueur le 1er janvier 2021.

La Ville consacre annuellement une somme de 10 M$ afin d’aider les étudiants à se loger dans des coopératives de logements abordables. Une partie de ce montant aide à l’insertion d’une clientèle à haut risque d’itinérance.

M. Sauvé rappelle que Montréal investit 50 M$ pour l’acquisition de terrains destinés à futurs logements sociaux et abordables.

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