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Le Roseline, le bar à vin de l’heure!

Effluves de café et bruits de buse à vapeur au petit matin, arômes de vin nature et airs de jazz en soirée… Le Roseline est le nouveau café-resto-bar dont tout le monde parle!

Situé dans le Mile End, entre Saint-Joseph et Laurier, Le Roseline arbore des allures de la Belle Époque. Le propriétaire, Jean-Marc Renaud, un Finmillois enraciné depuis plusieurs générations dans le quartier, a décoré lui-même les lieux afin de mettre en avant son héritage familial.

«Je viens d’une famille de restaurateurs qui ont toujours eu des commerces dans le quartier et j’ai voulu reproduire le Montréal des années 1930, celui de mes grands-parents», explique-t-il.

Celui qui a eu une longue carrière de directeur artistique au cinéma avant de revenir à ses premières amours a réussi sa mission: grands canapés en cuir brun, fauteuils capitonnés, tapisserie et murs en brique, dorures rétro, vaisselle fleurie, bois, drapés… Tout y est pour mettre le visiteur dans l’esprit des lieux!

Dans l’assiette

Aux premiers rayons du soleil, c’est pour prendre un bon café du torréfacteur montréalais Kittel qu’on pénètre dans l’endroit, et peut-être bien pour attraper un croissant au passage! On trouve les produits de bonnes adresses sur les étalages du Roseline: le pain de la Boulangerie Guillaume, les viennoiseries de Brioche à Tête, les bagels de Fairmont…

En soirée, une carte plus élaborée s’offre à l’affamé, mais elle demeure simple et se décline selon la formule «à partager».

Derrière ses pianos, le chef Alex Collyer (Taverne sur le square, Bon Vivant) s’affaire à sortir des plats classiques et sans prétention: les œufs mimosas rehaussés d’un morceau d’oignon mariné et d’une petite cuillérée de caviar, le poisson du jour servi avec une sauce vierge ou encore la salade de choux de Bruxelles grillés recouverte d’une grosse cuillérée de graines de moutarde… La réussite des plats au Roseline réside dans la touche personnelle que le chef apporte à chacun d’eux. Côté sucré, c’est d’audace qu’il faut y aller en commandant l’omelette norvégienne flambée à la chartreuse.

Le nom Roseline a été choisi en l’honneur de la mère et de la sœur du propriétaire, qui se nomment respectivement Rose-Marie et Line.

Dans le verre

La carte des cocktails, élaborée par Nathan Fazi, est courte, mais efficace. Amermelade, Angostura, Amer Amer, Bitter, jus de citron… Les cocktails ont tous ce petit côté amer et acide qui leur confère le «oumpfff» tant recherché.

Côté vin, c’est au tour de l’acteur Martin Laroche de prendre les commandes et d’offrir à l’assoiffé des merveilles de vins nature et biologiques.

D’importations privées, principalement de la France, les vins effervescents, blancs, oxydatifs, orange, blancs de macération, rosés, cuivrés, rouges et liquoreux proposent deux options aux clients: une aventure gustative éclectique ou un sentiment de réconfort classique.

Sa formation en hôtellerie ainsi que son enfance passée derrière les comptoirs alimentaires de sa famille ont donné à Jean-Marc Renaud les compétences nécessaires à l’ouverture d’un tel établissement, mais c’est son amour pour les gens et la gastronomie qui lui vaudra le succès. Pour «son premier bébé», il a su relever le défi de main de maître: le Roseline est un bar à vin franchement agréable à visiter.

Le Roseline, au 5014, boulevard Saint-Laurent, à Montréal


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5 restaurants où célébrer la Saint-Valentin

Cette année, pour la Saint-Valentin, cessez de combattre les clichés et offrez à votre douce moitié un souper romantique dans un beau restaurant de Montréal. Métro a déniché les 5 meilleurs endroits de la Métropole; où les menus spécialement conçus pour l’événement font saliver et où l’ambiance ferait même rougir Cupidon.

Ikanos

Depuis les cinq dernières années, la cuisine du chef Constant Mentzas fait vibrer les papilles des amateurs de fine cuisine grecque au restaurant Ikanos. Avec ses immenses baies vitrées, ses banquettes en cuir de couleur caramel, ses murs de briques blanches, ses poutres mi-vieillottes, mi-industrielles, son mélange de bois naturel et de teintes sombres et son magnifique bar à poissons, le Ikanos est le lieu tout indiqué pour faire charmer celui ou celle qui fait battre votre cœur à la Saint-Valentin.

Quant au menu que le chef Mentzas a confectionné spécialement pour l’occasion, il est ce qu’on pourrait dire… alléchant!

Menu 5 services pour la Saint-Valentin : 79 $

1er service

Fleur de daurade, poires, carpaccio de truffes

2e service

Queue de langouste, caviar northern divine et crème fraîche

3e service

Loup de mer grillé au josper

4e service

Steak Rossini, filet de bœuf grillé, foie gras poêlé, champignons grillés et mille-feuille de pomme de terre

5e service

Sphère de chocolat flambé, noisettes

*Un accord mets et vins est proposé à 42 $.


Tbsp.

Fraîchement ouvert dans l’hôtel W Montréal, le restaurant Tbsp. est dirigé par le chef Joris Larigaldie. Ayant peaufiné son menu d’inspiration italienne pendant plusieurs mois, le chef propose une cuisine réfléchie aux couleurs locales. Pensé par Sid Lee Architecture, le décor se décline en tons de bleu et de brun. Le plafond métallisé, les luminaires en forme de cercles, ainsi que la présence du bois et du marbre font de l’endroit un lieu à la fois chic et accueillant.

Pour la Saint-Valentin, le chef Larigaldie propose une formule à partager qui plait à tous les coups!

Menu à partager 3 services pour la Saint-Valentin : 65 $

1er service

Poires rôties au porto, purée de panais aux feuilles de cassis

Pétoncles poêlés, beurre noisette, citron et noisettes

Portobello rôti servi tiède, jus de cuisson, parmesan, magret de canard fumé

2e service

Tombée de bette à carde, noix et crème fouettée à la truffe

Caramelli de pintade, purée d’oignons caramélisés, cipollini braisés

Betteraves en croûte de sel aux fleurs sauvages

3e service

Chocolat fondant à l’Earl Grey

Mille-feuille au gingembre

Tuiles de baie fermentées

*Accord mets et vins disponible sur demande.


Portus 360

Avec sa vue imprenable sur Montréal, le Portus 360 est signé par la chef Helena Loureiro. Les banquettes orangées, la vaisselle bleue et jaune et la céramique aux mille couleurs du Portugal ne sont que quelques éléments d’un décor somptueux. En plus de promettre un tour de la ville complet en deux heures, le Portus 360 propose un voyage au pays de la morue salée et des sardines grillées, rien de mieux pour faire plaisir à son chéri!

Voyons de plus près les délices que la chef Loureiro propose pour la soirée du 14 février prochain…

Menu 5 services pour la Saint-Valentin : 75 $

1er service

Tartare de saumon fumé avec mousse de Wasabi & suprême d’agrumes

Magret de canard & chutney de canneberges

2e service… au choix

Huîtres sur glace

Espuma ponzu & champagne

Martini de Bavaroise d’oursin & caviar d’esturgeon

Saint-Jacques poêlée & foie gras

Pieuvre grillée, salade de légumineuses & coulis aux poivrons rouges

Crevettes au beurre citronné & piri-piri

Joue de porc, mousseline de pommes de terre & huile de truffe

3e service… au choix

Duo de Bar de Patagonie & Médaillon de homard

Riz aux crustacés

Osso Buco d’agneau

Surlonge grillée à la portugaise

Riz crémeux aux champignons & cuisse de canard confite du Lac Brome

4e service

L’incontournable Mi-Cuit

Moelleux au chocolat avec son coeur coulant au chocolat blanc

ou

Sphère à la vanille & aux cerises noires

À la fin…

Nectars de musée

* Un accord mets et vins est proposé à 50 $ et un accord mets et vins Prestige à 95 $.


Bistro L’Arrivage à Pointe-à-Callière

Le chef Philippe Mollé vient tout juste de faire son entrée au Bistro L’Arrivage à Pointe-à-Callière; voilà une belle occasion de célébrer la Saint-Valentin et découvrir une table nouvellement mise! Situé au deuxième étage de Pointe-à-Callière, L’Arrivage propose une salle vitrée surplombant le Vieux-Port dans un style industriel où le béton et l’acier inoxydable se marient à merveille. L’élu(e) de votre cœur appréciera la vue sur le fleuve Saint-Laurent et les bateaux qui y voguent dans ce décor moderne.

Une petite touche française dans votre soirée de la Saint-Valentin, ça vous tente?

Menu 6 services pour la Saint-Valentin : 75 $

1er service

Accueil cocktail champagne

Bouchée de mise en bouche

2e service

Toast norvégien de saumon mariné

Foie gras de canard cidre de glace, pain d’épices de la forêt boréale

3e service

Cappuccino de crevettes et maïs

ou

Ris de choux fleurs, chorizo, et champignons de la Côte-Nord

4e service

Pintade fermière au jus de truffe et petits légumes

ou

Trilogie de crustacés, et risotto d’orzo

5e service

Fromage du Presbytère, pain aux figues

6e service

Biscuit Breton, ganache Gianduja, mousseuse vanille et glace aux griottes

Mignardises


Restaurant Mélisse

Les hauts plafonds blancs ornés de luminaires sobres et de quelques verdures du Mélisse sont passés à l’histoire! Signé Lovasi, le charmant décor du restaurant a été désiré par sa propriétaire Caroline Desgagné, qui le voulait convivial et aérée, à l’image de Pinterest. En cuisine, c’est le chef Bertrand Giguère qui régale! Fraîcheur et plats de saison sont au menu, et s’accompagnent d’une carte des vins élaborée par Salomé Médam. Étudiante en sommellerie et également derrière le comptoir du Bouillon Bilk, la jeune Salomé apporte un vent nouveau à la carte des vins.

Pour la Saint-Valentin, le Mélisse a préparé un menu qui met en appétit.

Menu 4 services pour la Saint-Valentin : 72 $

1er service à partager

Huîtres au crémant

*champagne extra-brut, bistrotage, charles dufour

2e service

Cavatelli à la pleurote, flanc de porcelet, pacanes et oignons confits

*vino rosso (umbria) 2018, il rossodatavola, collecapretta

3e service

Pavé de flétan cuit au four (ipe), pouding de roquette, sauce béarnaise au beurre noisette, carottes tige, pomme de terre ratte

*vdf (loire) 2015, 1bl, noëlla morantin

4e service à partager

Paris-brest

*vdf (madiran) 2014, tanatis, domaine berthoumieu

* Menu 4 services avec les accords vins proposés : 120 $.

* Menu régulier aussi offert en formule réduite.

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Rose-Marie: l’italien à la rescousse!

Cerné par les édifices gouvernementaux, surgissant miraculeusement au milieu d’un environnement gastronomique aride, le restaurant Rose-Marie est une bénédiction pour les gourmands du coin.

Abrité dans un vieux bâtiment datant de 1883, le restaurant Rose-Marie propose aux résidants du Centre-Sud la cuisine italienne du chef Michael Lemme. Les copropriétaires Marie-Michèle Fecteau (Maison Boulud, Toqué!, Accords), Julien Roy-Sinclair (Chez Sophie, Moleskine) et Julien Comtois (Sinclair, Mount Stephen, Auberge Saint-Gabriel) forment une équipe motivée et compétente, prête à se retrousser les manches pour offrir une cuisine italienne locale et dynamique aux affamés du quartier.

Renaître de ses cendres

Situé dans le défunt Petit Bistro aux allures masculines et sombres, le Rose-Marie s’est refait une beauté en mettant la féminité aux premières loges, tout d’abord par son nom. Qui, d’ailleurs, n’est ni celui de la grand-mère du chef ni celui d’un des propriétaires; il a été choisi après mûre réflexion par l’équipe pour son côté féminin et délicat, mais aussi pour rappeler le mot «romarin» (rosemary en anglais), une herbe de prédilection dans la cuisine italienne. Une jolie branche de romarin orne d’ailleurs les verres du resto.

Quant au mobilier, il revêt un style rétro. De vieilles chaises ont été repérées dans les petites annonces, achetées, puis adroitement revampées. Un énorme buffet en bois massif décore le deuxième étage et fait office de bar. Le rose pastel et les plantes vertes apportent la touche féminine désirée, et l’espace lounge, où trônent de magnifiques fauteuils en vieux cuir rivetés, donne le goût de s’asseoir pour déguster le digestif (et fumer un cigare, mais bon…).

À boire!

Anciennement mixologue au Moleskine, Julien Roy-Sinclair a élaboré la carte des cocktails. Alors que le 5 à 7 est merveilleusement honoré par la présence du négroni blanc et du sour d’hiver, un cocktail composé de gin, de chartreuse verte, d’orange, de romarin, de citron et d’une belle émulsion de blanc d’œuf, on ne peut qu’envisager une suite réussie.

C’est en effet ce qui se produit; la carte des vins est originale, teintée des goûts de sa créatrice Marie-Michèle. On y trouve des nectars italiens, bien sûr, mais aussi une carte à l’image de la jeune équipe. Plusieurs beaux classiques français y figurent, comme La Myotte Rouge, un bourgogne issu d’une très vieille vigne de pinot noir. Plusieurs vins audacieux se sont également taillé une place sur la carte. Le vignoble autrichien Meinklang, par exemple, un domaine biologique et biodynamique dirigé par une jeune vigneronne et son mari, propose des vins jeunes, élevés en cuves inox et béton, sans filtration. Quant au Gruner Libre 2018, une importation privée, il possède une belle effervescence et des notes de pommes vertes à peine mûries. D’une fraîcheur incomparable, ce vin est parfait pour s’essayer à quelque chose de nouveau.

Les Italiens disent que le prosciutto est la dernière viande qu’on voudra manger avant de mourir. Celui du Rose-Marie est certainement à la hauteur de l’adage.

À manger!

La carte du Rose-Marie se divise en quatre services: les bouchées, les petits plats, les plats et les desserts. Les origines abruzzaises et calabraises du chef Lemme se ressentent dans le choix des plats. Le Rose-Marie est jeune et audacieux, tout comme son équipe, mais sa cuisine est authentique. On n’y sert pas une version américanisée de la cuisine italienne. Le chef tente d’intégrer sa vision personnelle de la gastronomie, tout en s’inspirant de la cuisine régionale de sa mère et de sa grand-mère. Il est facile de constater cette double identité en regardant son menu.

Étrangement, l’apothéose du repas s’atteint au début! La ricotta fouettée, que le chef a étalée sur un bout de pain de campagne de La Fabrique Arhoma marqué au gril, puis recouverte d’un filet de miel d’ail fermenté, est incroyable! Douce, légèrement rehaussée d’un zeste de citron et à peine sucrée par le miel (qui est une véritable révélation d’ailleurs)… Bellissima!

Et cela se poursuit au premier service… Le prosciutto, simplement recouvert d’huile d’olive et agrémenté de quelques noisettes crues, est d’une qualité telle qu’il se fendille à la pression légère des doigts et fond littéralement dans la bouche. L’assiette du chef, généreuse, n’était tout de même pas suffisante tellement chaque bouchée était jouissive.

Deuxième service

En guise de petits plats, le carpaccio de bœuf est à choisir assurément! Encore une fois, la qualité de la viande est impeccable, le bœuf est fondant et savoureux. Cette qualité permet au chef de ne pas travestir la pièce maitresse; le carpaccio est donc uniquement relevé d’un peu de citron et de parmesan, puis recouvert d’un jaune d’œuf fermenté râpé à peine perceptible à l’œil, mais bien senti en bouche.

Au troisième service, on voit arriver les plats de pâtes réconfortants des régions montagneuses de l’Italie: les tagliatelles au ragoût de champignons sauvages en sauce tomate, les cavatelli au porc braisé bien relevé et le plat de gnocchi de ricotta aux lardons et au tallegio, un fromage au lait de vache italien qui gagne à être connu des Québécois.

On y retourne?

Absolument! Pour son accueil et son service impeccables, son ambiance feutrée et intime, pour ses alcools qui marient avec adresse le classicisme et l’audace et pour la cuisine simple et généreuse du chef.

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Deux nouvelles adresses gourmandes au centre-ville

La scène gastronomique du centre-ville est en plein essor… On y voit apparaître des tables audacieuses et réfléchies. Voici deux nouvelles adresses où boire des vins éclatés, manger une nourriture expressive et festoyer jusqu’aux petites heures.

Bazarette

restaurant

Le bar à vin et café de quartier Bazarette vient de s’installer à deux pas du Centre Bell. La jeune équipe derrière ce projet est composée de Charlie April (directrice générale) et de Jérémie Pratte (directeur), qui signent ensemble la carte des vins, et du chef Adam Martin. Le vaste local (anciennement la Taverne 1909), le style mêlant lignes contemporaines et inox industriel ainsi que l’ambiance feutrée jaunâtre ont été imaginés par Sid Lee.

La carte des vins est constituée à 100% d’importations privées. Quant aux vins de la cave, ils sont soit nature, issus de la viticulture biologique ou biodynamique ou de l’agriculture raisonnée, et ce, à 95 %. Présentés avec soin par les sommeliers-propriétaires, les vins du Bazarette suscitent un désir irrépressible de s’y rendre après le boulot ou avant un spectacle pour goûter aux divins nectars. L’option d’y aller tard en soirée pour déguster des plats à partager est aussi alléchante.

Pourquoi «café de quartier»? Parce qu’avant 15h30, les employés du Bazarette s’affairent derrière leur machine à espresso pour offrir à leur clientèle des cafés de spécialité de Larue & Fils et des viennoiseries des Co’Pains d’abord. Parfait pour un déjeuner sur le pouce avant de se rendre au bureau le matin!

Les coups de cœur de la rédaction

Vin: Mezzorosa 2018 Valentina Passalacqua

vin

Cet italien rosé de la région des Pouilles est biologique et issu d’une viticulture biodynamique. Étant non filtré et ayant fermenté avec des levures indigènes en cuve d’inox, ce cépage 100% montepulciano surprend le palais par son caractère authentique et sa fraîcheur assurée.

Plat: bœuf cru

De fines tranches de bœuf fondant disposées autour d’une vinaigrette truffée, de riches châtaignes, des fèves de soya croquantes, du riz soufflé et quelques rondelles d’oignon mariné. Un plat parfaitement équilibré, tant dans les saveurs que les textures!

Bazarette, au 1280, avenue des Canadiens-de-Montréal


Le Boulevardier

Resto

Situé au cœur du centre-ville, dans le fraîchement rénové hôtel Le Germain, Le Boulevardier propose les délices du chef David Pellizzari dans un décor somptueux signé Atelier Zébulon Perron.

Les murs sont couverts de miroirs, le marbre et le bois cohabitent pour créer des surfaces à la fois chaudes et chics, et les banquettes, tabourets et chaises de cuir et de velours sont de couleurs vintage, conférant une touche «vieillotte» à ce décor élégant de bistro français modernisé.

On s’y rend à l’heure du lunch ou pour souper afin d’apprécier le savoir-faire du chef David Pellizzari. Anciennement aux fourneaux de la Brasserie Le Réservoir, David a ensuite été chef de la Buvette Chez Simone, où il a mijoté l’ouverture de son propre restaurant, le Lili.Co, qui a finalement été en activité de 2013 à 2018. Sa fermeture en 2018 a été qualifiée d’événement le plus triste de l’année sur la scène culinaire montréalaise. On peut maintenant renouer avec ses créations au Boulevardier. À quoi mesure-t-on la qualité d’une brasserie française? À ses classiques! On peut être le plus créatif des chefs, mais en affichant «cuisine française», il est primordial d’en maîtriser les bases. 

Le tartare de bœuf, avec ses câpres, cornichons, jaune d’œuf et croûtons, était fondant et savoureux, parfaitement exécuté: test réussi!

Les coups de cœur de la rédaction

Entrée: magret salé, torchon de foie gras, échalotes marinées, mâche, amandes, vinaigrette à la framboise

plat

Cette entrée marie les textures grasses du magret de canard et du foie gras à la légère amertume de la mâche, aux notes acidulées et sucrées de la framboise et au craquant des amandes. Lorsque chacune des bouchées réunit tous les éléments du plat, c’est l’extase!

Plat: flanc de porc, cassoulet, chou, pomme

Ici, c’est la métamorphose d’un classique qui a piqué la curiosité de la rédaction. De crémeux haricots blancs recouvrent le fond de l’assiette, où trône un généreux flanc de porc à la croûte craquante et à la chair pas trop grasse. Les pommes et le chou apportent une fraîcheur qui équilibre ce plat riche et réconfortant.

Le Boulevardier, au 2050, rue Mansfield

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Restauration: survivre dans un milieu cruel

Alors que de nombreux restaurateurs cherchent désespérément de la main-d’œuvre et que plusieurs meurent au bout de quelques années, des institutions comme La Binerie Mont-Royal, fleuron de la cuisine québécoise, sont ouvertes depuis un temps record. Et s’agrandissent!

Toujours bondé, le petit local de l’avenue Mont-Royal a vu défiler maints Montréalais affamés depuis 80 ans. Afin de pouvoir accueillir un plus grand nombre de gourmands en quête d’un bon plat de «bines», Philippe S. Brunet et Jocelyne G. Brunet, les propriétaires des lieux depuis 14 ans, se sont déplacés à quelques pas seulement, sur la rue Saint-Denis.

Même décor à la Binerie

Soyez sans crainte, le décor à la canadienne et l’ambiance «bon vivant» ont été conservés! En effet, on trouve sur les murs de La Binerie la série d’illustrations Nos Canadiens d’Autrefois d’Edmond-Joseph Massicotte, un illustrateur québécois qui dépeint les traditions canadiennes de l’époque. Les comptoirs et les tabourets ont suivi eux aussi…

Sur deux étages, le local compte 95 places assises. Et côté menu, tous les classiques sont demeurés sur la carte! La tourtière, les «bines», le ragoût de boulettes, le pâté chinois et le pouding chômeur trônent à côté de quelques nouveautés. De plus, afin d’attirer les fêtards à la sortie des bars, la Binerie prolongera ses heures d’ouverture les jeudi, vendredi et samedi. En effet, les amateurs de classiques québécois pourront y manger jusqu’à 4 h du matin. Trop tard pour un deuxième souper? Pas de problème, il n’est jamais trop tôt pour déjeuner.


La Binerie Mont-Royal, maintenant au 4167 rue Saint-Denis, à Montréal

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Transgresser les normes, une coupe de vin à la main

En tapant la phrase «manger seul au restaurant» dans l’internet, vous verrez apparaître une panoplie d’articles donnant des conseils pour manger en solitaire sans gêne.

Métro s’est posé la question: pourquoi ne peut-on pas manger seul au restaurant sans que cela soit perçu comme un problème? Pour y répondre, notre journaliste s’est rendue au restaurant Miel, sans livre, ni journal, ni appareil mobile afin de profiter à 100% des joies de la gastronomie en solitaire. Elle nous fait part de son expérience.

Réservation

Ça y est, la décision d’aller manger dans un bon restaurant sans être accompagnée est prise! Encore faut-il réserver une table. Dès l’instant où vous décrochez le téléphone et mentionnez à l’hôtesse que c’est une réservation pour une personne, un sentiment de gêne fait surface.

Selon Marie-Chantal Doucet, sociologue et professeure à l’École de travail social de l’UQAM, une norme est à l’origine de ce sentiment de malaise. «Dans les sociétés contemporaines, il y a une règle sociale établie nous dictant qu’il faut être accompagné au restaurant, explique-t-elle. De façon générale, on ne se vante pas d’être seul, il faut avoir des amis et une vie sociale active, alors le fait d’étaler sa solitude au su et au vu de tous dans un restaurant transgresse cette norme», ajoute la sociologue.

L’arrivée

Une fois accueillie par l’hôtesse, il faut prendre place. Au bar ou à une table? Le bar est plus animé, la cuisine y fait souvent face et il y a presque toujours un membre du personnel derrière pour croiser votre regard et vous parler. Le bar ce sera, alors!

Au restaurant Miel, c’est effectivement disposé ainsi; le chef Hakim Chajar se retrouve donc face à moi, où je peux le regarder cuisiner les petits plats qui me seront servis.

L’arrivée au restaurant est assez facile à supporter, car on est reçu par l’hôtesse, le sommelier vient nous proposer les alcools de la soirée, et il faut aussi faire son choix de menu et en faire part au serveur. À ce moment, la fébrilité liée au fait d’être dans un bon restaurant est trop présente pour sentir la gêne s’installer. Mais ensuite… on regarde autour.

«Curieusement, dans les grandes villes, il y a un nombre effarant de personnes qui vivent seules, et c’est intéressant de constater, en allant en solitaire au restaurant, que personne d’autre ne le fait, surtout pas les femmes, précise Mme Doucet. Dans d’autres contextes, au cinéma par exemple, on peut apercevoir des gens seuls, terrés dans la noirceur, à l’abri des regards, mais dans un restaurant, en pleine lumière, c’est trop gênant, et cela attire les regards et les questionnements des autres», approfondit-elle.

«Le fait de manger seul au restaurant transgresse la morale de l’alimentation définie dans les sociétés contemporaines.» – Marie-Chantal Doucet, Ph. D en sociologie, professeure à l’École de travail social de l’UQAM

Le regard d’autrui lorsqu’on est seul

En effet, lorsque les autres clients du restaurant ont pris conscience que je n’attendais personne, que je sirotais mon verre de Songe de Sévigné d’un rosé très clair, aux parfums de pêches et d’agrumes en solitaire, ils se sont sentis attristés pour moi. Ce sentiment de pitié et de désolation était facile à percevoir; leurs regards le trahissaient ostensiblement.

Pour la majorité des individus, «le regard social posé sur la solitude est difficile à supporter», affirme Marie-Chantal Doucet.

Le plaisir des sens

«La nourriture, c’est rassembleur, ça se partage.» Bien sûr, mais pas seulement! Cette expérience sociologique s’est rapidement transformée en aventure gastronomique des plus sensitives. Lorsque le chef Chajar m’a fait servir son plat de betteraves fumées au sabayon d’huîtres, tous mes sens étaient en émoi.

Je ne me suis pas contentée d’apprécier ma première bouchée, pour ensuite continuer la conversation avec mon invité; j’ai joui de chacune d’elles en les décortiquant afin de percevoir toutes les subtilités du plat.

Et cet éveil ne se limite pas aux alcools et à la nourriture. Tandis que je prenais plaisir à sentir les effluves d’écorce d’orange et de fleurs blanches de mon chablis Clotilde Davenne, mes yeux scrutaient les environs. Le bois du bar, les luminaires, les portes anciennes, les tableaux… Le jeune couple qui s’ennuie, le groupe d’amies qui profitent bruyamment de la soirée, les serveurs courant dans la salle en tentant d’offrir un bon service, les entrées et les sorties des clients, les visages qui défilent, le cuisinier concentré sur sa tâche, le plongeur grattant minutieusement la vaisselle et le chef qui crée ses plats comme dans une danse au cœur de sa cuisine.

Manger seul au restaurant, c’est tout ça! C’est porter attention au monde dans lequel on vit et réussir à l’apprécier pour ce qu’il est, du moins le temps d’un bon repas…


Plats dégustés lors de l’expérience
Nouveau menu d’automne du chef Hakim Chajar

Serrano
Serrano vieilli 18 mois au beurre noisette

Maitakes grillés, épices de merguez, yogourt au citron confit, pita frit, salade de concombre

Un plat parfaitement réussi! Le champignon charnu et spongieux absorbe les parfums des épices maghrébines et le yogourt au citron confit balance le tout par sa texture onctueuse et sa touche acidulée et salée. D’origines marocaine et espagnole, le chef Chajar offre le meilleur de son art en intégrant sa culture et son essence à ses plats.

Betteraves fumées, gel de betteraves, tuile de sarrasin, sabayon aux huîtres, moutarde marinée et huile d’argan

Que dire de plus que «quelle bonne idée de faire fumer des betteraves»? Leur saveur est quintuplée, et l’ajout du filet de sabayon d’huîtres est, selon moi, de la créativité culinaire parfaitement accomplie.

Chou-fleur césar, chorizo, anchoïade, croûtons, tuiles de parmesan

La cuisson de la crucifère est parfaite et l’anchoïade (spécialité de la cuisine provençale faite à base d’anchois, de câpres, d’huile d’olive et d’ail) est équilibrée; elle rehausse à merveille les saveurs neutres du chou-fleur sans être trop appuyée par l’anchois.

Poitrine de canard de Sainte-Pie, beurre de panais, prune compressée au gingembre, miel au yuzu, duxelles, crumble de céréales et de noix

Les douces saveurs de la poitrine de canard sont mises en évidence à chaque bouchée grâce au parfait équilibre «acide, sucre, épice» de la compotée de prune au gingembre. La viande est rosée et, malgré le fait qu’elle est moins grasse qu’un magret, elle fond en bouche. Un beau plat d’automne!

Serrano vieilli 18 mois, beurre noisette

Cette assiette m’a été servie à ma demande. Le jambon espagnol était là, sur le comptoir. Je l’ai contemplé toute la soirée, impossible de ne pas en vouloir une tranche! Le fait de le servir avec un beurre noisette et des morceaux de focaccia grillés au romarin rend l’expérience décadente!

Cheese-cake déconstruit au chocolat blanc, sorbet aux griottes

Une finale sucrée tout en élégance! Accompagné d’un verre de porto blanc, ce dessert a couronné cette sublime expérience gastronomique/sociologique.


Et pour amener un peu de légèreté et d’amusement à votre expérience, visionnez la capsule vidéo How to EAT ALONE and not be scared du blogue mtl food snob avant de vous rendre au restaurant. La blogueuse An Tran vous fera rire aux éclats en plus de vous donner des trucs et des astuces rigolotes afin de vous lancer.

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