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Quelques points forts de la Semaine de mode de Montréal

Catherine Girouard, avec Marilyn D. Leclerc - Métro

  • Denis Gagnon: Celui qu’on ne présente plus

C’est entouré de ses amis, proches, collaborateurs et admirateurs que le désormais célèbre designer Denis Gagnon a souligné ses 10 ans de carrière, lors d’un cocktail privé au Marché Bonsecours jeudi après-midi. Quelques personnalités ont tenu à souligner la qualité du travail de «celui qu’on ne présente plus», comme s’est amusé à le surnommer Glen Baxter, animateur à Fashion Television, qui a orchestré cet événement hommage s’insérant dans la Semaine de mode de Montréal.

Tandis qu’étaient diffusées des images de ses défilés passés sur plusieurs écrans dans la salle, Denis Gagnon a quant à lui insisté sur ce qui l’attend plutôt que sur ce qu’il y a derrière lui. «Cette année est une année charnière pour moi, a-t-il fait valoir lors d’un discours un peu timide, étant peu habitué aux discours, comme il l’a lui-même souligné. Avec sa récente collaboration avec Bedo, sa participation à la Semaine de mode de Toronto dans un mois et une exposition au Musée des beaux-arts de Montréal qui lui sera consacrée pendant 4 mois à partir du 18 octobre prochain, c’est effectivement une grosse année pour le designer reconnu internationalement.

Un premier designer canadien au Musée
Denis Gagnon deviendra le premier designer canadien à être exposé au Musée des beaux-arts. La directrice du Musée, Nathalie Bondil, a tenu à souligner l’importance de l’événement. «La plupart des gens ne voient la mode que par des photos dans les magazines, a-t-elle affirmé. Mais c’est loin de la vérité. Personne ne peut être convaincu que la mode est un art tant qu’il n’a pas vu le savoir-faire qu’il y a derrière, et aucune photo ne peut rendre un vêtement dans sa totalité.» L’équipe du designer a aussi annoncé que ce dernier comptait bien continuer à offrir du prêt-à-porter Denis Gagnon et bientôt des accessoires Denis Gagnon.

  • Ying Gao: La création sans limites

Alors que plusieurs designers présentaient leur travail sur la passerelle de la Semaine de mode de Montréal, qui a pris fin jeudi soir, Ying Gao, réputée designer et professeure à l’UQAM, a pour sa part donné un aperçu de ses créations et concepts lors d’une conférence. Étudiants, professeurs et professionnels ont été nombreux à s’entasser dans un coin du showroom, lors de la dernière journée de la SMM, pour entendre celle qui n’a pas peur de faire les choses bien à sa façon.

Très conceptuelle dans ses créations, la Montréalaise d’adoption (d’origine chinoise et qui a grandi en Suisse) mélange design et technologie, ce qui lui a permis de donner vie à plusieurs de ses créations. Par l’utilisation d’une technologie sensorielle, ses vêtements interactifs deviennent ludiques et participatifs. «J’aime travailler sur des idées et des concepts plutôt que sur des objets finis», a expliqué Ying Gao, qui dit s’inspirer de l’architecture et de l’urbanisme autant que de films (Playtime est son préféré) ou de choses plus intangibles, comme une pensée, l’air et la lumière.

Dispositif pneumatique intégré qui gonfle une partie de la robe lorsqu’on s’approche, camouflage à fragmentation d’intensité lumineuse qui fait bouger des fleurs sur le devant d’un vêtement lorsqu’une source de lumière les frappe… Les expérimentations de la designer, réalisées avec la complicité de son ancienne étudiante Anne-Marie Laflamme (maintenant derrière l’Atelier B), lui ont valu de participer à plusieurs expositions à travers le monde.

Collection Post-vernissage
Même si elle prend beaucoup de plaisir à travailler sur des concepts plus fous les uns que les autres, Ying Gao travaille aussi sur sa collection Post-vernissage, beaucoup plus terre-à-terre et prêt-à-porter.  Créée en collaboration avec Karl Latraverse, cette collection s’inspire du mouvement slow wear. Pour Ying Gao, la création n’a définitivement pas de limite…

  • Ezra Constantine: L’homme urbain

Pour leur première participation à la Semaine de mode de Montréal, Kirk Pickersgill et Stephen Wong, designers torontois, ont présenté leur nouvelle collection de vêtements pour hommes signée Ezra Constantine. Les cou­leurs  terre et les tons sombres, tels que le noir, le bleu et le gris sont très présents. Les designers ont harmonisé différentes matières, neutres ou brillantes, pour donner une allure urbaine et décontractée. Les hauts amples, drapés et asymétriques, les capuchons larges et les po­ches de styles cargo sont à l’honneur. Les deux hommes n’ont pas hésité à utiliser des ornements métalliques, servant à créer des motifs ou des accessoires.

  • Caroline Néron : Plus qu’un simple bijou

Le défilé de la collection de bijoux Caroline Néron s’est ouvert sous le rythme des tamtams, animant la salle avec une musique d’ambian­ce. Le public a pu voir des créations uniques et extravagantes, respectant le thème de la tribu. La designer a présenté des bijoux habillant partiellement le haut du corps de la femme. Parmi la diversité de matériaux qui composait la collection, on retrouvait de la paillette, des pierres, de la fourrure, des plumes et des diamants. Cette année, Caroline Néron ne s’est pas arrêtée aux bijoux. Elle a su exploiter un large éventail d’accessoires, tel que des chapeaux à plumes, s’harmonisant à l’ensemble de ses créations.

  • Modethik: L’éthique à la mode

Modethik est organisé par le FEM International (Femmes entrepreneures du monde), une organisation sans but lucratif établie à Montréal depuis 2004. Après la tenue d’une conférence, plusieurs créations de designers de la mode éthique ont défilé, dont Croquis, Cherry Bobin, Harricana, Myco Anna, Nicole Bridger et Olga Tigirlas. Modethik travaille à promouvoir la consommation responsable et à développer l’entrepreunariat social et environnemental auprès des femmes du monde.

  • Yso: Défilé de clôture

La SMM s’est terminée en grand avec le défilé de clô­ture SMM-19 vues par Yso, qui a présenté sa propre lecture des tendances prin­temps-été 2011. Les designers présents durant les quatre jours de défilés se sont donc retrouvés réunis sur le podium, alors qu’Yso avait fait une sélection de leurs créations. Des mannequins ont ainsi présenté des pièces des créateurs qu’Yso s’est amusé à marier ensemble. Des mélanges d’Annie 50, de House of Groves et de Micalla, ou encore de Coccolily et Denis Gagnon sont quelques-uns des amalgames intéressants qui ont été vu. Le défilé était ouvert au grand public, et tous les profits ont été versés à la Fondation de la mode de Montréal, qui a une mission de soutien et de promotion des designers québécois.

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