Complexe ground zero: l'entraînement du légionnaire
Depuis quelque temps, la tendance en matière d’entraînement oscille entre deux approches opposées. D’un côté, il y a le sport en douceur, avec des offres de cours de yoga et autres techniques non violentes. De l’autre, il y a l’entraînement de type militaire destiné à faire atteindre leurs limites à ses adeptes. Métro a testé la méthode violente.
Depuis quelques mois, un ancien entrepôt de Saint-Léonard abrite un complexe d’entraînement nouveau genre. Le Ground Zero n’a rien des centres de conditionnement physique traditionnels. Ici, les machines qu’on retrouve habituellement chez Nautilus Plus ou chez Énergie Cardio ont été remplacées par des pneus géants, des échelles, des brouettes, des maillets, des bidons d’eau et un canon à béton.«Toutes nos machines ont été fabriquées avec des matériaux recyclés», souligne Pedro, un des deux copropriétaires de l’endroit.
Si le complexe Ground Zero n’a rien d’une salle d’entraînement habituelle, c’est que la méthode d’entraînement qui y est utilisée se veut différente de ce qui est proposé ailleurs. «J’ai travaillé dans des centres de conditionnement physique traditionnels, et je me suis rendu compte que les gens perdaient leur motivation après un ou deux mois. J’ai donc voulu trouver une méthode plus motivante», explique Stéphanie, l’autre copropriétaire du complexe.
Cette dernière a donc commencé à organiser des bootcamps dans des parcs, avec comme seul équipement un pneu, quatre cônes et un élastique. La jeune femme a peaufiné sa méthode en s’inspirant de certaines techniques américaines de bodybuilding et d’entraînement militaire, et en mai dernier, elle a ouvert avec son partenaire le complexe Ground Zero.
«La particularité de notre méthode, c’est que nous n’isolons pas qu’un muscle avec nos exercices, nous sollicitons tous les muscles du corps en même temps, note Pedro, qui est aussi un des entraîneurs du complexe. Les gens voient vite leur corps changer et leur endurance musculaire s’améliorer. Un parcours Ground Zero de 45 minutes équivaut à 2 heures d’entraînement en salle»
Après avoir flippé des pneus de quelques centaines de livres et transporté des bidons d’eau sur une passerelle appelée la « killer ride», nous confirmons que nos muscles n’avaient jamais travaillé de façon aussi soutenue! «Les parcours changent toutes les semaines, ce qui permet à nos membres de toujours rester motivés, ajoute Pedro. Notre méthode est aussi originale, car elle pousse nos membres à dépasser leurs limites mentales, afin de pouvoir atteindre leur plein potentiel athlétique. Chez nous, tu te bats à chaque instant contre toi-même!»
Le complexe Ground Zero compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres, parmi lesquels on trouve plusieurs pompiers et policiers, mais aussi des gens comme Monsieur et Madame Tout-le-Monde qui veulent donner un petit coup de fouet à leur entraînement habituel.