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Nourrir son cerveau au flamenco

À l’heure de la pause du midi, que diriez-vous de nourrir votre estomac d’un sandwich et votre cerveau, de flamenco? Cet automne, la danseuse et chorégraphe Sonia Del Rio propose aux travailleurs du centre-ville de troquer le tailleur ou la cravate pour les castagnettes, histoire de décrocher du bureau durant une heure.

Mme Del Rio, qui s’est produite au Châtelet à Paris et à la Scala de Milan, est une pionnière dans l’enseignement du flamenco au Canada. Elle a notamment enseigné à l’École supérieure de danse du Québec. «Le programme est adapté à un public qui n’a jamais dansé», précise-t-elle. Plus qu’un divertissement, cette activité pourrait s’avérer très bénéfique pour cette clientèle occupée.

Des effets bénéfiques
Dave Ellemberg, neuropsychologue affilié au département de kinésiologie à l’Université de Montréal, est spécialiste des effets de l’effort physique sur le cerveau. «La littérature sur le sujet suggère que l’effort physique aurait des effets bénéfiques sur les fonctions du cerveau.»

«On remarque une hausse de la fonction cognitive après un entraînement de 20 à 50 minutes, plus particulièrement après une activité de nature aérobique.» Il ne s’agit pas d’une activité intense, mais modérée. Le flamenco correspond parfaitement à cette définition.

Concrètement, cela se traduit par une hausse de la vigilance. «On réagit plus vite, on a plus d’attention, et la détection de l’information est meilleure», affirme M. Ellemberg.

Par exemple, une personne qui effectue des corrections détectera plus d’erreurs, et ce, plus rapidement. Les bienfaits se font aussi ressentir dans les fonctions exécutives, c’est-à-dire qu’on a de meilleures capacités d’organisation, de planification et de gestion de l’information. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’effort physique augmente l’apport de sang et d’oxygène au cerveau. En bougeant, on le «nourrit».

Suzanne Laberge, professeure au département de kinésiologie de l’UdeM, ajoute qu’une activité sportive pendant l’heure du midi représente une coupure intellectuelle salutaire. «Cela permet de prendre une distance par rapport aux éléments stressants et de relativiser.»

Certes, le flamenco ne constitue pas le seul exercice à procurer ces effets, mais cette danse d’émotion, qui n’exige pas de partenaire, offre d’autres avantages particuliers. «Le flamenco donne de l’assurance, de l’élégance et de la confiance en soi,  en plus d’améliorer la coordination et la posture», affirme Mme Del Rio.

Les cours sont offerts chaque mercredi de 12 h à 13 h ou de 13?h à 14 h).
Inscriptions aujourd’hui par téléphone (514 288-5843).
Les cours débutent le 9 septembre, métro McGill.
Inscriptions possibles sur place.

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