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Le Ballpark: le secret est dans la boulette

Photo: Yves Provencher/Métro

Pourrait-on parler d’un nouveau culte culinaire à la mode, celui de la boulette? La question est posée, alors que Le Ballpark propose à sa clientèle moult versions de ce plat réconfort.

Boulettes à l’agneau façon grecque et tzatziki, boulettes au poisson sauce tartare… Le Ballpark, situé à la limite de la Petite Italie et du «Mile-Ex», se spécialise dans ces – somme toute – sous-estimés mets. Il est temps de les apprécier à leur juste valeur: un comfort food intéressant, que Le Ballpark nous fait connaître.

Pour commencer notre expérience, nous hésitons, pour l’entrée, entre la salade américaine et la salade César. La première, composée entre autres de laitue iceberg, de jambon et de vinaigrette ranch, nous appelle par son côté kitsch, mais c’est la César qui gagne. Elle est bonne, sans nous jeter par terre toutefois. Ce sont plutôt les garnitures qui retiennent notre attention, comme les filets d’anchois de bonne taille et l’olive entière. Une belle présentation.

Notre convive se laisse tenter par la polpoutine. Polpoutine, contraction de «polpette», petite boulette, et de «poutine». Cette poutine, présentée comme une entrée, a le format d’un plat. Elle est agréable à manger, quoiqu’elle ne nous surprend pas. On aurait pris davantage de boulettes aussi; comme il s’agit de la spécialité de la maison.

Arrivent nos assiettes. Comme une boulette arrive rarement seule, elles sont servies par groupe de trois, et quatre sortes ont rencontré les papilles de Métro. Notre coup de cœur va aux Oignons bhaji, un classique indien revisité ici de façon sphérique. Ce sont des petites bombes de saveur: emplies de garam masala et de coriandre, elles nous transportent ailleurs, mais tout en restant dans le connu. Le dosage d’épices, bien qu’évidemment très personnel, nous convient parfaitement.

La deuxième étoile de notre palmarès va aux boulettes de porc au romarin. Celles-ci sont servies avec une salsa de mangue et de raisins secs, et l’accord entre l’herbe aromatique, les saveurs fruitées et le porc est parfait. On n’y changerait rien, à part peut-être en offrant une portion un peu plus généreuse de la sauce?

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La plus classique «bœuf et tomate» obtient la troisième place. La plus réconfortante des variétés essayées – nous l’imaginons parfaitement dans un bon spaghetti –, elle manque d’un petit quelque chose. Sa texture est un peu trop molle. Elle baigne dans ce qui tient plus du jus que de la sauce aux tomates. Bref, elle est savoureuse, mais bénéficierait d’un peu plus de tonus.

Finalement, la boulette de poulet à la sauce Red Hot et au fromage bleu ne nous impressionne guère. On goûte peu la Red Hot, alors que le bleu prend complètement le dessus. Petite déception ici.

Au menu des desserts, deux choix. Pourquoi ne pas le développer davantage, puisque ceux-ci sont délicieux? Nous sommes fidèle à notre culte de la boulette et choisissons la version sucrée au maïs soufflé et aux dattes. Très bon et ludique. L’autre choix, un sandwich à la crème glacée, a été testé par notre comparse. Il est plutôt décadent, avec ses biscuits maison.

Malgré son menu court, nous trouvons au Ballpark un endroit sympa, au service courtois et aux multiples possibilités de combinaisons entre le choix de boulettes, d’entrées et d’à-côtés. Considérant ces éléments, d’autres visites seront nécessaires…

En résumé

  • L’occasion: Un repas sympa pour un premier rendez-vous-sans-trop-vouloir-impressionner-l’autre-et-rester-à-l’aise; une soirée avec un ou une amie pour se raconter sa vie.
  • L’ambiance et le décor: Grandes fenêtres et bois clair. Un endroit «jeune», mais pas trop, qu’on s’imagine davantage visiter régulièrement que de s’y attarder longuement.
  • Les prix: Plats de 3 boulettes: 7$. Entrées et à-côtés, de 3,50$ à 12$.
  • Nous avons aimé: Plusieurs choix de vin au verre ou de bouteilles, ce à quoi, étrangement, nous ne nous attendions pas.
  • Nous avons moins aimé: Quelques exécutions à perfectionner, notamment sur le plan de la texture et de la friabilité.

Le Ballpark
6660, rue Clark

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