Vendre ou ne pas vendre soi-même?
Cet été, Guillaume Demers a vendu sa maison de Mirabel en un peu plus de deux mois, et ce, sans l’aide d’un courtier. Il n’est pas le seul, puisque 30 % des propriétaires québécois préfèrent désormais se lancer dans l’aventure de la vente en solo.
Le tout ne se fait pas sans soutien. Guillaume a fait affaires avec le chef de file Duproprio, qui célèbre cette année sa 100 000e maison vendue sans intermédiaire. L’entreprise lui a fourni les outils pour réussir sa vente, notamment pour la publicité et les conseils juridiques.
Pour Guillaume, le choix de ne pas retenir les services d’un courtier s’est imposé d’emblée : «Les agents d’immeuble ont perdu le monopole de l’information quand l’internet est arrivé. Le tout s’est déroulé comme un charme!»
Pour Houman Nazarnia, président de la jeune entreprise Proprio Solo inc., vendre sa maison soi-même n’a rien de sorcier, à condition de prendre le temps de bien s’informer. Nazarnia note plusieurs avantages à considérer, le plus évident étant l’économie de la commission. Oscillant autour de 6 %, elle représente en moyenne 11 000 $.
Mais ce n’est pas le seul avantage : «Le propriétaire est capable de mettre sa maison en valeur mieux que quiconque. Parfois, un détail comme un puits de lumière peut faire toute la différence.»
Chez Propriodirect, on opte pour le compromis : une fois l’acheteur trouvé, un courtier se charge de toutes les formalités pour un taux réduit à 2 %. «Entre les complications au moment de la conclusion de la vente, la négociation difficile et le délai d’attente, engager un courtier s’avère parfois une solution efficace», explique Robert Petit, v.-p. marketing.
Un dossier dans Protégez-vous
Le magazine Protégez-vous s’est penché sur le sujet de la vente sans agent dans un dossier publié dans son édition du mois de septembre. À la suite d’un sondage, il a regroupé les 10 plus importants irritants des vendeurs. En voici trois.
- La difficulté de la négociation, qui n’est pas un talent inné pour tous.
- La difficulté de déterminer le prix de la maison.
Le courtier s’en charge habituellement, mais il est possible d’engager un évaluateur agréé pour le faire. - La méfiance de certains acheteurs, pour qui la présence d’un courtier immobilier est garante d’une transaction dans les normes.