Tourisme: les destinations à éviter selon le classement Fodor’s 2020
Le classement «No List», élaboré par l’éditeur de guides touristiques Fodor’s, recense les destinations à éviter pour des raisons éthiques, environnementales ou politiques.
En 2020, Angkor Wat, Barcelone, Bali et le Cervin y sont cités.
Pour ne pas aggraver les conséquences du surtourisme, Fodor’s conseille d’éviter les endroits tels que Barcelone, la région du Big Sur en Californie, Angkor Wat au Cambodge, Bali ou encore Hanoï, dont le nombre de visiteurs explose au détriment des locaux et de l’environnement.
«Chaque année, nous profitons de la ‘No List’ pour exprimer ce qui nous préoccupe avant, pendant et après le voyage», explique le rédacteur en chef de Fodors.com, Jeremy Tarr, dans un communiqué.
«Apparaître dans ce classement ne signifie pas être un paria. C’est plutôt la promesse que lorsque Fodor’s couvre des destinations citées au classement, ce sera de façon responsable et sans fards», ajoute-t-il.
En raison de leurs écosystèmes fragilisés par le tourisme, les régions des Keys en Floride, du parc national Arrecifes de Cozumel au Mexique, du parc national des Galapágos et l’île indonésienne de Komodo sont également des lieux à éviter.
Impossible de séparer le touristique du politique
Les rédacteurs rappellent par ailleurs qu’il faut se montrer vigilant lorsque l’on boit de l’alcool au Mexique et en Amérique centrale, où des dizaines de personnes ont succombé à un empoisonnement au méthanol. Pour des raisons de sécurité, le pic du Cervin, où sept personnes ont trouvé la mort en 2019, est inclus dans la liste, tout comme la ville du Cap en Afrique du Sud.
Le balades à dos d’éléphants en Thaïlande sont également classées parmi les activités à proscrire.
Enfin, les rédacteurs soulignent qu’il est préférable de se renseigner sur le financement des établissements touristiques avant de décider de les fréquenter. Chez Fodor’s, tourisme et politique sont considérés comme inextricablement mêlés.
«[…] Du tampon qui figure sur le passeport à l’échange de devises, en passant par le passage des frontières et le transport, tous les aspects du tourisme sont politiques […]. La mondialisation touche plus profondément les pays et les cultures. Il en va de même pour les questions éthiques, politiques et économiques, qui influencent nos choix en matière de voyage».
Cette année, les hôtels et clubs de gym Equinox, ainsi que SoulCycle et Pure Yoga ont essuyé des appels au boycott après les révélations selon lesquelles leur propriétaire, Stephen Ross, avait activement contribué au financement la campagne politique de Donald Trump.
Les voyageurs doivent aussi savoir que le propriétaire de l’opérateur hôtelier de luxe Dorchester Collection (The Beverly Hills Hotel, Le Meurice, Hôtel Plaza Athénée), le sultan Hassanal Bolkiah, chef suprême du Brunei, a tenté de mettre en place un nouveau code pénal rendant notamment passibles de peine de mort les relations homosexuelles.
L’acteur américain George Clooney avait publié une tribune appelant au boycott de neuf hôtels liés au sultan. Le tollé international généré par la décision du sultanat l’avait poussé à annoncer un moratoire sur la peine de mort.