Des résidents en ont assez des déchets
Des citoyens se plaignent de l’insalubrité de certaines rues et places d’Ahuntsic-Cartierville. Les poubelles et les déchets ont envahi certains endroits. L’arrondissement promet de l’argent pour augmenter les rondes de ramassages et les inspections pour répondre aux plaintes.
Anne Marie Quilico habite sur la rue Cousineau. Depuis trois ans elle ne cesse de signaler le dépôt permanent de sacs-poubelle derrière chez elle. Elle est venue interpeller les élus à ce sujet durant le conseil d’arrondissement du 8 avril.
Elle habite près du marché C et T qui a défrayé la chronique plus d’une fois. Exaspérée, elle montre des photos de dizaines de sacs-poubelle jetés à côté d’une benne à ordure, installée en face d’une cour de garderie. «Il y a des mouettes qui viennent éventrer les sacs», signale-t-elle.
Elle craint l’infestation de souris de rats ou de coquerelles, voire de chiens errants ou de coyotes qui viendraient se nourrir dans le quartier. «C’est le buffet à ciel ouvert!», relève-t-elle.
«Nous connaissons bien ce dossier, déclare Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement. Nous considérons que c’est inacceptable tout ce que vous décrivez.»
«Des gens travaillent bénévolement pour embellir le quartier. Quand on voit ce qui se passe on se sent abandonné par l’arrondissement», Donald Samson, citoyen.
M. Samson, résident d’Ahuntsic-Cartierville déplore l’amoncellement des déchets qui nuisent la quiétude du quartier. «Je peux vous nommer dix spots de dépôt d’ordures sauvages», lance-t-il. La mairesse de l’arrondissement a d’emblée annoncé la mise en place d’un plan propreté qui devrait répondre aux situations urgentes signalées par les citoyens.
«Les élus ont clairement vu qu’il y avait des actions à prendre. Qu’il faut constater le dépôt de déchets et les ramasser pour rendre les lieux propres et que ce soit intéressant d’y vivre.»
Le plan comporte un volet financier important avec l’injection d’au moins 500 000$ pour disposer d’un camion et pour pouvoir mobiliser du personnel pour procéder au ramassage. «Il y a un volet d’intervention municipale également», ajoute la mairesse au Courrier. Il faut plus d’inspecteurs qui travailleraient quand on en a besoin.» Il y aura des aussi des actions de communications pour sensibiliser les citoyens aux questions d’hygiène.
«Tout part de la communication et comment faire pour mobiliser les gens, observe Effie Giannou, conseillère de Bordeaux-Cartierville. Il y a un apprentissage à faire. Il faut voir comment nous pouvions travailler avec un plan de communication propreté.»
Déjà des panneaux signalent que tout dépôt d’ordures en dehors des jours et heures de collecte expose les contrevenants à une amende pouvant atteindre 1000$, mais sans grand succès.