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Ouest-de-l’Île: les pieds dans l’eau

La montée des niveaux d'eau d'avril 2019
Les inondations ont coûté 17 M$ à la Ville de Montréal l'an dernier. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Alors que la «pointe» de la crue printanière est attendue d’ici vendredi, l’île Mercier et certains secteurs de Pierrefonds sont déjà inondés. Les autres municipalités riveraines de l’Ouest-de-l’Île se tiennent sur un pied d’alerte.

À Pierrefonds-Roxboro, le travail du service des travaux publics se poursuivait, mercredi, pour renforcer et rehausser les digues en place, notamment les digues naturelles mises en place il y a deux ans.

«On va surveiller de très près la situation lors des 24 à 48 prochaines heures. La mobilisation continue sur le terrain pour au moins éviter les inondations surtout dans les secteurs touchés en 2017. Pour le moment on est stable», indique le maire d’arrondissement, Dimitrios (Jim) Beis.

Quelques milliers de bénévoles s’affairent depuis trois jours à l’école secondaire Pierrefonds Comprehensive à remplir des sacs de sable. Mardi, quelque 30 000 poches de sable ont été remplies.

Seule la rue Lauzon, dans l’ouest de l’arrondissement serait touchée par des inondations en ce moment.

«On a installé une bordure de 1,2 km de béton sur le boulevard Lalonde. C’est un travail qui se fait depuis 18 mois. Avec les gestes posés depuis, on a été capable de garder ces secteurs sécurisés. Avec le niveau actuel de la rivière, on aurait été inondé depuis trois jours si on n’avait rien mis en place», précise M. Beis.

Les leçons tirées par la crue historique, où environ 700 résidences de Pierrefonds-Roxboro avaient été touchées, ont porté fruit. Pour l’instant, seuls quelques sous-sols auraient été inondés.

Mercredi, un tronçon du boulevard de Pierrefonds était fermé entre le boulevard Saint-Jean et la rue René-Émard. Le boulevard Gouin, entre le boulevard Saint-Jean et la rue René-Émard était également fermée à la circulation.

L’Île-Bizard
À L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève, le maire d’arrondissement, Normand Marinacci se dit «prêt à affronter la tempête».

Une vingtaine de rues était affectée, mercredi, par des accumulations d’eau, mais on ne dénombrait encore aucune maison inondée à proprement parler.

L’eau monte toutefois rapidement à l’île Mercier, un des secteurs les plus durement touchés il y a deux ans.
Le pont qui relie la petite communauté d’environ 50 personnes est fermé depuis mardi.

Les résidents, qui sont tous restés sur place, peuvent encore traverser à l’aide de machinerie lourde.

«Tout le monde est positif et a l’équipement de pompage adéquat. Il n’y a aucune maison avec des dommages, même si elles sont entourées d’eau. Personne n’a de l’eau dans le sous-sol. On sait que ça va augmenter, mais on n’est pas sûr que ça va se rendre au niveau de 2017», souligne le résident, Pier-Luc Cauchon.

Quelque 150 000 sacs de sable, remplis par une centaine de bénévoles derrière la bibliothèque, ont été distribués jusqu’ici.

L’arrondissement a eu recours des souffleuses à neige, des méthodes considérées peu orthodoxes, afin de repousser l’eau hors des secteurs inondables.

Les Forces armées canadiennes ont été déployées pour participer aux efforts de protection des rues Joly, Jean-Yves et Paquin.

Deux lignes de téléphone ont été mises en place par l’arrondissement pour que les résidents puissent notamment placer leurs demandes de sacs de sable : 514 620-3098 ou 514 620-6632.

Sainte-Anne-de-Bellevue
Les maisons de Sainte-Anne-de-Bellevue sont toutes encore épargnées. Des accumulations d’eau ont tout de même été constatées sur la rue Sainte-Anne.

Un dispositif pour empêcher l’eau de remonter les canalisations a été installé pour prévenir les débordements du lac Saint-Louis.

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