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Le Pionnier sera démoli

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Les demandes d’appel logées au comité de démolition de Pointe-Claire dans le but de sauver l’ancien bar Le Pionnier ont été rejetées, lundi dernier. Le projet du promoteur Gregory Koegl, qui souhaite démolir l’immeuble du chemin Bord-du-Lac et le remplacer par 15 condos et quatre commerces, pourra aller de l’avant.

C’est au terme d’une séance de plus de 2h30 que le conseil municipal a rendu sa décision le 6 mai. Ayant écouté les questions et commentaires des résidents, les élus ont délibéré pendant 50 minutes avant de faire connaître leur choix.

Le maire, John Belvedere a annoncé la décision en anglais avant que le conseiller, Paul Bissonnette, ne fasse de faire de même en français.

«Comme la démolition avait déjà été approuvée, il fallait déterminer si le projet de réutilisation du sol dégagé soumis est conforme et répond à tous les critères exigés. À la lumière de ce que nous venons d’entendre et dans le respect de la vision citoyenne définie dans le PPU (Programme particulier d’urbanisme) du village et le code villageois, le conseil confirme la décision du comité de démolition», indique M. Bissonnette.

Enragés, de nombreux résidents ont alors chahuté les membres du conseil, les traitant notamment de «bandits», «vendus» «menteurs» et «salauds».

Mauvaise foi
Le maire Belvedere aurait fait preuve de mauvaise foi selon le président du groupe citoyen «Le Cœur de Pointe-Claire», Claude Lesage.

Après une séance du comité de démolition, le conseil avait, le 26 septembre, reporté sa décision quant aux demandes d’appel ayant suivi l’approbation initiale du projet.

Une semaine plus tard, les élus avaient renvoyé M. Koegl à la planche à dessin, lui donnant six mois pour modifier son projet. Il avait été stipulé que la nouvelle mouture du projet devait respecter le caractère historique et patrimonial du village.

«On vient de s’apercevoir que le projet était réglé d’avance. C’était de la fumisterie lorsque le maire nous a dit qu’il allait attendre, regarder le code villageois, l’utilisation du sol et évaluer le dossier. Il voulait gagner du temps pour que la population se décourage et se désintéresse. Les plans de cette bâtisse-là ont été préparés depuis six à sept ans», croit M. Lesage.

Une contestation du projet devant les tribunaux pourrait être tentée par Le Cœur de Pointe-Claire. M. Lesage avance que tout espoir n’est pas perdu.

«Il va falloir une mobilisation encore plus forte. Au lieu de 2500 personnes, ça va en prendre 10 000. Avec ce nombre, on peut aller jusqu’à un renversement du conseil municipal pour mauvaise gérance. Il y a un maire qui vient de démissionner à Chambly dans un dossier comparable. Le maire ne peut pas aller contre la population», soutient-il.

Le promoteur Gregory Koegl n’a pas rappelé Cités Nouvelles.

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