Plus de 1 M$ de denrées distribuées
Une banque alimentaire d’Ahuntsic a distribué plus de 1 M$ en denrées alimentaires en une année. Une hausse de près de 400 000 $ par rapport à l’année précédente.
C’est une courbe ascendante qui ne fléchit pas pour le Service de nutrition et d’action communautaire (SNAC) d’Ahuntsic. Cette banque alimentaire voit les quantités de nourriture qu’elle offre augmenter d’année en année. Alors qu’elle avait pu servir pour 714 000 $ de produits en 2017-2018, elle est passée à 1,1 M$ pour cette année fiscale, clôturée le 31 mars.
Cette hausse a nécessité d’ailleurs l’acquisition d’un nouveau camion réfrigéré. C’est le deuxième véhicule dont disposera cet organisme. Il a coûté 78 000 $ et a été financé par la Caisse Desjardins du Centre-Nord de Montréal, le SNAC et un donateur anonyme.
«Nous recevons beaucoup de denrées de Costco», souligne Chantal Comtois, directrice du SNAC. Depuis le début de l’année 2018, son organisme a signé une entente avec la succursale de Marché central de cette grande enseigne de distribution. Le camion du SNAC s’y rend six jours par semaine.
«Au début on ne recevait que des fruits et légumes, souligne Louise Donaldson, directrice adjointe. Maintenant nous récupérons aussi des salades, des plats préparés et des pizzas, entre autres.»
Variété
Toutefois, malgré cette augmentation importante des quantités de nourriture, les 1200 ménages desservis par le SNAC chaque année demeurent constants. C’est surtout la variété des produits qui se bonifie. «On ne distribue pas que des pâtes alimentaires ou des conserves», avertit Mme Donaldson.
«Nos bénéficiaires reçoivent au moins 10 à 15 fruits et légumes différents et nous sommes une des premières banques alimentaires à donner de la viande», souligne Mme Comtois. La directrice s’attend aussi à recevoir plus de viande et des produits laitiers.
Les importantes quantités de nourriture permettent aussi d’aider d’autres organismes.
«On ne dessert pas forcément des banques alimentaires, mais quand nous recevons 40 caisses de bananes on peut en donner à Pause famille par exemple qui peut préparer des purées pour bébés», note Mme Comtois.
Des organismes qui possèdent des cuisines collectives, comme la maison l’Éclaircie, reçoivent aussi de temps à autre des produits de la part du SNAC.
Compter sur soi
Grace aux surplus, l’organisme a pu aussi développer des activités qui permettent un minimum d’autofinancement. Une partie des produits reçus est transformée en plats congelés ou préparée pour le service de traiteur.
Un point de vente dénommé SNACafé situé à la maison de la culture Ahuntsic-Cartierville permet de vendre directement au public les plats cuisinés par les bénévoles du SNAC.
La somme totale collectée grâce à ces activités couvre 10% du budget de l’organisme. Cela permet au SNAC d’être, entre autres, une des rares banques alimentaires qui achète sur ses propres fonds de l’huile de canola, du thon ou des œufs pour compléter les paniers de ses bénéficiaires.