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La forêt noire à Pierrefonds

Photo: Gracieuseté

Installation sculpturale traitant de la mémoire et de la nature humaine, La forêt noire de l’artiste Anna Jane McIntyre est présentée au Centre culturel de Pierrefonds. On y retrouve une forêt ombragée et une cabane surréaliste drapée d’un paysage sonore abstrait.

Liant des références culturelles britanniques, trinidadiennes et canadiennes, l’œuvre est tout en ombres et en nuances. Elle est enveloppée d’une trame sonore de deux heures qui comprend de nombreux enregistrements familiaux de l’artiste ainsi que des sons de la nature.

La forêt a été réalisée avec du matériel imprimé, des sculptures et des photographies. Dans l’installation s’agglutinent des portraits, des hommages, des blagues, le vent, des fantômes, des parents, des oiseaux tropicaux, des moines qui prient, des mères qui rient, des fils qui versent le thé et des bébés qui observent et qui imitent en faisant frétiller leurs doigts pour tenter de comprendre.

On retrouve aussi des cabanes à sucre des Caraïbes, des imposteurs bien-pensants, des gargouilles et des murs du Yorkshire.

«Il y a plusieurs horloges, mais aucune n’affiche la même heure. Ici, les voix étouffées se bousculent pour raconter leurs histoires. Il s’agit d’un spectacle mettant en vedette autant ce qui est évident que ce qui est obscurci», souligne Mme McIntyre.

Conte de fées
Conçue comme un environnement méditatif, l’œuvre est un espace où les visiteurs stimulent leur imagination en explorant un univers truffé d’histoires autant familières qu’étranges, autant sur les amis que sur les ennemis.

«Je voulais que les gens aient l’impression d’entrer à l’intérieur d’un conte de fées. Il y a des choses qui leur seront familières et d’autres qui sont vraiment spécifiques à mon univers comme des objets que ma famille a pris avec elle lorsqu’on a immigré», indique l’artiste.

Mme McIntyre combine dessin, sculpture, installation, contes, performance et activisme.

Ses œuvres explorent les façons dont les individus se perçoivent, créent leur identité, maintiennent et font évoluer ces définitions à travers leurs comportements. Chaque culture y apparaît comme une négociation mouvante, complexe, riche de contradictions.

C’est la troisième fois que l’exposition La forêt noire est montée. Elle avait précédemment été présentée à Gatineau et dans l’arrondissement du Plateau Mont-Royal.

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