Soutenez

Année occupée pour Carlos Leitao

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Les débats liés à l’adoption de la loi 21 sur la laïcité de l’État, le projet de loi visant à abolir les commissions scolaires et celui sur les tarifs d’électricité ont marqué 2019, une année occupée pour le député provincial de Robert-Baldwin, Carlos Leitao. Porte-parole libéral en matière de finances, il a siégé à trois commissions parlementaires.

La loi 21, qui interdit le port de signes religieux par des employés de l’État en position d’autorité, notamment les juges, les procureurs et les agents de la paix et les enseignants, a été adoptée au terme de la session d’hiver à l’Assemblée nationale. C’est là un dossier préoccupant pour les citoyens de Robert-Baldwin, selon M. Leitao.

«Les citoyens nous en parlent beaucoup. Ça inquiète notamment les communautés culturelles, indique-t-il. Ça a marqué la première partie de l’année. Ça a occupé le gouvernement. Il y a très peu d’autres choses qu’ils ont faites.»

M. Leitao précise que son rôle pour cet enjeu consiste maintenant à informer la population adéquatement.

«Il y a beaucoup de choses qui circulent et il y a un peu d’exagération des deux côtés du débat. Il y a un travail d’explication à faire. La loi ne s’applique pas à tout le monde partout. On voit qu’il y a des contestations, mais ce sera aux tribunaux à émettre leur avis là-dessus. Dans un état de droit, toutes les lois doivent passer le test des tribunaux», souligne le député.

Session d’automne
Le projet de loi 40, qui prévoit l’abolition des commissions scolaires, fait partie des nombreux dossiers menés trop à la hâte par la Coalition avenir Québec (CAQ), selon l’ex-ministre libéral des Finances.

«On m’en parle beaucoup ici. Il y a eu très peu de consultations. On va abolir les élections scolaires et les remplacer par des centres de service. Mais ce n’est pas clair quelle sera la gouvernance dans ces centres de services. Pendant qu’on parle de tout ça, il n’y a rien de concret qui se fait pour la réussite scolaire», avance-t-il.

Le dossier est particulièrement sensible pour la communauté anglophone, qui est nombreuse dans l’Ouest-de-l’Île.
«On sent que la communauté tient beaucoup aux commissions scolaires. Les gens s’engagent dans leur milieu par le truchement de ces institutions. Il y a beaucoup d’inquiétude. Le projet de loi a causé des divisions», soutient-il.

Tarifs d’Hydro-Québec
Adopté en décembre, le projet de loi 34 permettra au gouvernement caquiste de geler les tarifs d’électricité en 2020 avant de les faire grimper au niveau de l’inflation, en 2021. Au cours des quatre dernières années, les hausses de tarifs ont toutefois été en deçà de l’inflation. À la suite de l’adoption du projet de loi, la Régie de l’énergie a perdu certains pouvoirs.

«Les tarifs vont être établis par le gouvernement alors qu’avant, on avait une régie indépendante pour ça. Tous les groupes qui se sont prononcés là-dessus, dont les consommateurs, les entreprises, le patronat, les experts universitaires trouvaient que ça n’a pas de sens. Mais le gouvernement fonce», souligne-t-il.

Si la circonscription de Robert-Baldwin a été relativement peu touchée par les inondations du printemps, l’ajustement de la carte des zones inondables fait par le gouvernement a causé beaucoup d’incertitude et d’insatisfaction au sein de la population, selon M. Leitao.

De nombreux citoyens n’ayant pas été inondés en 2017 ou cette année ont tout de même vu leur demeure être incluse dans la zone inondable.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.