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La nouvelle maison du basketball professionnel est à Verdun

Annie Larouche. Photo: Katrine Desautels

La future franchise montréalaise de la Ligue canadienne élite de basketball (CEBL) s’installera à l’Auditorium de Verdun. Annie Larouche, anciennement pour les Alouettes de Montréal, est la directrice des opérations. Son parcours de meneuse de claque jusqu’aux postes de directions en sport professionnel est un modèle de réussite féminine. 

Récemment, les élus de Verdun ont conclu une entente auprès de la CEBL pour accueillir une équipe masculine de la ligue à l’Auditorium de Verdun pour une durée de cinq ans. Le bail officiel devrait être signé à l’automne, mais on sait déjà que les bureaux de l’équipe se trouveront dans l’Auditorium et que les pratiques et les matchs à domicile y seront disputés.

En principe, les premiers matchs devraient se jouer en mai 2022. La CEBL compte sept équipes professionnelles en ce moment et deux s’ajouteront l’an prochain, une à Montréal et l’autre en Ontario.

La CEBL est une ligue d’été, c’est-à-dire que les parties se dérouleront du mois de mai à août. «En ayant une ligue d’été, on peut aller chercher des joueurs qui jouent ailleurs l’hiver et qui vont jouer avec nous l’été. Donc le calibre est fort», explique Annie Larouche. Ainsi, des joueurs de la National Basketball Association (NBA) pourraient se retrouver sur les planchers de l’Auditorium de Verdun.

Par ailleurs, la communauté verdunoise pourra profiter du terrain de basketball de l’Auditorium. «Il y a un nombre d’heures allouées pour le communautaire, par exemple pour des camps de jour, des associations ou des programmes communautaires», indique Mme Larouche.

Le terrain, qui répond aux normes de la Fédération internationale de basketball (FIBA), pourrait aussi être utilisé pour d’autres sports ou activités.

Parcours

Annie Larouche a œuvré pendant 30 ans dans le sport professionnel, principalement comme gestionnaire. Cela comprend une expérience avec la Machine de Montréal, seule équipe canadienne de la ligue mondiale de football américain, qui a existé pendant deux saisons. Elle a également de l’expérience auprès des Dragons de Montréal (ligue nationale de basketball), les Roadrunners de Montréal (ligue internationale de Roller Hockey) et l’équipe de crosse L’Express, pour ne nommer que celles-ci.

Mme Larouche a passé le plus gros de sa carrière auprès des Alouettes de Montréal comme directrice de la Fondation des Alouettes ainsi que directrice de l’équipe de meneuses de claque et de l’Association des anciens.

«En parlant avec Fédération professionnelle de basketball, on me dit que depuis les cinq dernières années, le basketball est le sport qui a la plus haute croissance au Québec.»

Annie Larouche

Sa carrière professionnelle a toutefois commencé dans un tout autre domaine, celui de la justice criminelle. «Pendant trois ans, je continuais à travailler au Palais de justice en chambre criminelle et je m’occupais des cheerleaders des Alouettes», relate Mme Larouche.

Elle a finalement accepté un poste à temps plein avec l’équipe de football en 1999, délaissant le monde de la justice. 

Pourtant, elle n’envisageait pas de faire carrière dans le sport professionnel. «Je n’avais pas de modèle féminin. Je voulais être avocate ou criminologue, mais finalement c’est mon plan B qui a pris le dessus», se souvient la directrice.

Ayant toujours été passionnée par le sport, elle a été attirée naturellement par ce nouveau défi. «Au début, mon syndrome de l’imposteur ne venait pas du fait que j’étais une femme dans un monde d’homme, ça venait du fait que j’étais une jeune dans un monde expérimenté. J’avais 24 ans quand j’ai commencé et je voulais avoir de la crédibilité», décrit-elle.

Selon Mme Larouche, le monde du sport, qui était un boysclub auparavant, est en train de changer.

«J’ai eu des commentaires sexistes au début […] mais il y a beaucoup d’évolution depuis que j’ai commencé ma carrière», estime la directrice. Selon elle, il y a encore de la place à amélioration, mais elle constate que les hommes font davantage confiance aux femmes.

Espoir

Annie Larouche se réjouit qu’une équipe montréalaise professionnelle de basketball voie le jour. «Ça permet aux jeunes de rêver et de se dire qu’ils pourraient être un basketteur professionnel près de chez eux», évoque-t-elle.

Selon Mme Larouche, la province perdrait de jeunes talents locaux pour des équipes ontariennes ou établies ailleurs dans le monde.

Il y aurait un engouement pour le basketball depuis les cinq dernières années au Québec, notamment en raison du succès de l’équipe ontarienne des Raptors et de l’immigration. Le basketball nécessitant peu d’équipements, il est donc accessible à tous et très pratiqué à travers le monde.

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