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Un luthier autodidacte se lance en affaires à Montréal-Est

Maxime Vaillancourt dans son atelier de Montréal-Est. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

Maxime Vaillancourt a réalisé un rêve de longue date en inaugurant récemment l’atelier de lutherie MV Guitars à Montréal-Est. Ce passionné de guitare souhaite d’ailleurs conquérir un marché peu exploité dans le quartier.

Dans un immeuble anonyme de la rue Dorchester, Maxime Vaillancourt offre officiellement depuis deux semaines des services de restauration, réparation et fabrication de guitares. Entouré de ses récentes créations, le Pointelier a les yeux qui brillent lorsqu’il parle de son amour pour la lutherie.

«Je voulais aller au Cégep en lutherie. J’écoutais mes proches qui me disaient que ce serait dur d’arriver à percer. Finalement, je ne me suis pas inscrit dans ce programme, mais je l’ai toujours regretté», avoue-t-il.

Essayant plusieurs domaines d’emplois tels l’ébénisterie, la menuiserie et l’informatique, le jeune homme de 27 ans n’a toutefois jamais perdu de vue son rêve. Il réparait des guitares, apprenant ses notions de manière autodidacte. Puis, il s’est mis à «flipper» des instruments usagés. C’était il y a environ 5 ans.

Souhaitant s’offrir des modèles très dispendieux, dont une Gibson, celui qui a suivi des cours de guitare au Carrefour musical de l’Est a finalement décidé, il y a deux ans, de s’initier à la fabrication de ses propres guitares, à l’aide de livres sur le sujet et «de milliers d’heures de vidéo sur YouTube ».

Durant la pandémie, Maxime a suivi une formation en ligne, et a commencé à se créer une véritable clientèle, pour finir par louer un local commercial. «On dirait que j’ai trouvé mon chemin, et que je suis sur la bonne voie», lâche-t-il en souriant.

Une passion du bois et de la musique

Maxime Vaillancourt s’est lancé depuis peu en lutherie, mais sa longue expérience comme menuisier et son passé d’ébéniste lui ont conféré une précieuse feuille de route en ce qui a trait à travailler le bois. Ce passionné de Classic Rock croit d’ailleurs que son amour pour la musique est un atout pour l’accomplissement de son travail.

Le luthier souligne qu’il n’accepterait pas de contrat s’il sent qu’il n’ a pas les capacités requises pour répondre à ce qu’on lui demande avec succès. Mais il demeure toutefois déterminé à innover et à relever des défis.

Il exhibe d’ailleurs, non sans fierté, une guitare «métal», sans tête, et à 8 cordes, qu’il est en train de fabriquer. Une peinture qui brille dans le noir y sera appliquée, une particularité esthétique destinée à un client qui fait beaucoup de spectacles. «C’est un super beau projet !», lance-t-il.

Un marché à conquérir

Le commerce MV Guitars a vu le jour dans un secteur où très peu de luthiers semblent œuvrer. À PAT, la Musicothèque du Carrefour de la Pointe et l’école de musique Galerie musicale Arpège offrent des services de lutherie. Mais les deux institutions indiquent faire affaire avec un luthier indépendant qui réside à l’extérieur de l’arrondissement.

L’entrepreneur observe que la rareté de ce service dans le quartier attire déjà dans son commerce plusieurs clients du secteur, mais aussi de régions avoisinantes, comme l’Assomption ou Repentigny.

Avec des projets plein la tête pour son entreprise en développement, le menuisier de profession souhaiterait d’ailleurs éventuellement se dédier à son entreprise à temps plein. «Je pense mettre sur pied une formation privée d’ajustement de guitares. Je suis vraiment en train de tester le marché».

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