Des dizaines de litres d’hydrocarbures finissent dans le lac d’Anjou

Plusieurs dizaines de litres d’hydrocarbures se sont retrouvés dans le bassin de rétention situé en contrebas de la rue Renaude-Lapointe, dans l’arrondissement d’Anjou.

Urgence-Environnement a été avisé jeudi matin d’un déversement de liant d’accrochage dans un garage du ministère des Transports du Québec (MTQ), indique le ministère de l’Environnement du Québec (MEQ). Le garage est au 9000, boulevard Louis-Hippolyte-La Fontaine, à environ 2 km en amont du lac d’Anjou.

Le MTQ aurait appris l’information mercredi après-midi. «On a fait ni une ni deux», a déclaré un porte-parole du ministère à Métro. Jeudi, des équipes de pompage étaient sur le terrain pour pomper les rejets polluants.

«Tout était réglé à 99%» jeudi matin, assure le MTQ. En outre, «ils ont continué à pomper cette nuit», ajoutait-il.

Deux versions différentes

Le ministère affirme être intervenu rapidement, mais le maire d’arrondissement d’Anjou, Luis Miranda, livre une version différente. «On a eu quelques petites difficultés. [Le ministère] ne reconnaissait pas sa responsabilité au début», confie-t-il à Métro. Selon l’élu, les services provinciaux auraient tardé à intervenir.

«On a procédé immédiatement au pompage dès qu’on a eu connaissance» des faits, ajoute le maire. Il estime à plus de 200 litres la quantité de polluants pompés. Environnement Canada et le Service de l’environnement de la Ville de Montréal ont effectué des travaux de pompage.

Plusieurs camions-citernes ont été nécessaires afin de mener à bien cette opération. Luis Miranda estime leur coût à environ 4000 $ de l’heure. L’intervention a duré plus de 24 heures, ce qui entraînerait un coût de plus de 100 000 $.

«On va leur [le MTQ] refiler la facture, […] c’est leur responsabilité», confie le maire.

L’opération se poursuit

Le produit déversé est un «liant utilisé dans la réparation de nids-de-poule pour que l’asphalte colle», précise le MEQ. Il contient ainsi des hydrocarbures.

Ce vendredi, Urgence-Environnement était d’ailleurs encore sur les lieux. Les agents s’assuraient «que les mesures nécessaires à la sécurité de la population et à la protection de l’environnement» étaient en place. Les dégâts étaient encore inconnus.

Dans le but de récupérer le contaminant, les équipes ont déployé des mesures de mitigation. Réalisé au niveau du lac, le nettoyage de la tuyauterie, des réseaux souterrains et des boudins absorbants se poursuit.

«Il y a encore beaucoup de questions sans réponses», conclut le MTQ, qui assure assumer ses responsabilités.