Pont-tunnel: «On s’attend à 3 semaines pour que ça se stabilise»

«On est vraiment dans une situation volatile et qu’on n’a jamais vécue», résume Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ), à propos du mégachantier dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Si elle n’est pas aussi pire qu’anticipée, le MTQ regarde de près la situation, qui demeure «très difficile [à] prévoir».

La fermeture de la moitié des voies a eu un impact sur le temps de circulation à travers le tunnel. Si le volume semble le même ailleurs sur l’île, les temps de passage sur les différents axes routiers ont augmenté, dû à l’étranglement au niveau de l’entrée du tunnel.

Aucun débordement «vraiment marqué» au-delà des prévisions n’a cependant été noté sur les autres grands axes. «Il était prévu que la réduction d’une autre voie en direction sud ait un effet certain», indique le relationniste.

De nombreuses personnes ont vraisemblablement changé leurs habitudes en raison du chantier. L’achalandage dans les transports en commun est en hausse, tant sur la ligne jaune que sur la ligne verte ou dans le Réseau de transport de Longueuil. D’autres options sont possibles, étudiées et expérimentées par les usagers. Cela prendra certainement du temps, pour que chacun explore sa «solution».

Des habitudes pas encore ancrées

«On peut miser sur le fait que les gens s’organisent beaucoup plus sérieusement en covoiturage. Les gens attendaient de voir, ils attendent de voir à demain. Vous ne pouvez pas utiliser toutes les solutions alternatives d’une seule fois. Ils vont essayer le report de l’horaire de départ pour le travail, par exemple. […] On s’attend à 2 à 3 semaines pour que la chose se stabilise», indique M. Payer.

Là, les gens font n’importe quoi. La situation n’est pas chaotique, mais elle est variable à l’infini. Hier matin, c’était bon, mais ce ne sera pas forcément le cas demain.

Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ)

En attendant, les services de police peuvent intervenir pour réguler la circulation.

Hier, par exemple, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a coupé momentanément l’A-25 à la hauteur de la rue Hochelaga pour permettre aux automobilistes coincés dans le trafic sur l’avenue Souligny de s’engager dans le tunnel.