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Pour ne pas oublier les jeunes

La maison des jeunes le Squatt a créé un espace virtuel
Les rencontres virtuelles de la maison des jeunes d’Ahuntsic, le Squatt, permettent d’organiser tous types d’activités dont des discussions de groupes pour parler de tout et de rien. Photo: Collaboration spéciale/Le Squatt

Les maisons des jeunes d’Ahuntsic-Cartierville sont souvent les seuls lieux de rencontres et d’activités pour les adolescents. En pleine crise sanitaire, ces établissements ont créé des activités virtuelles pour rester en contact avec une population qui a failli se retrouver livrée à elle-même du jour au lendemain.

Depuis le début de la pandémie, la maison des jeunes le Squatt, à Ahuntsic, a converti son espace en le rendant virtuel. «Nous avons mis sur pied une programmation variée et on utilise Zoom, Messenger, des jeux en ligne où on peut jouer à plusieurs», indique le directeur Martin Cyr.

Ainsi, les lundis il y a une discussion «guacamole» pour parler de tout et de rien ou pour prévoir ce que les jeunes feront durant la semaine. Il y a également des défis où les gens doivent se filmer ou des concours avec de petits cadeaux, envoyés par la poste, distanciation sociale oblige. «On a aussi une soirée conte et légende créée par un des jeunes», relève M. Cyr.

La maison des jeunes recevait en moyenne 35 à 40 personnes quotidiennement.

La crise est un catalyseur. On a l’impression que ç’a fait exploser les difficultés que les jeunes vivaient déjà.

Martin Cyr, directeur du Squatt

Le directeur observe une légère baisse depuis quelques semaines, alors que 25 à 30 jeunes participent virtuellement.

«Ceux qui sont rejoints le moins, ce sont ceux qui aillaient au Squatt à midi, en temps normal, dit M. Cyr. Ils sont souvent en première année du secondaire, n’ont pas encore développé le sentiment d’appartenance ou ceux qui n’ont pas encore assez d’amis à la maison des jeunes.»

Les rencontres virtuelles permettent de maintenir le contact et les interventions individuelles avec tous les jeunes et fournir l’aide dont certains ont besoin.

Bordeaux-Cartierville

Une initiative similaire a été lancée à La maison des jeunes Bordeaux-Cartierville qui a consacré un budget pour des jeux en ligne, vidéo, de société ou quizz. Avec différentes plateformes, les intervenants répondent aussi aux questions et offrent du réconfort ou des références au besoin.

«Nous faisons tout notre possible pour conserver les liens et être disponibles depuis le début du confinement», assure François Poulin, directeur de la maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville.

Certains étaient déjà très anxieux ou avaient des troubles d’anxiété de performance, d’autres vivaient mal le manque de socialisation, souffraient de spleen ou éprouvaient des difficultés pas rapport à l’école.

«Même s’ils ont des devoirs à faire chaque semaine, ils ont du mal à se motiver», constate-t-il

Virtuellement, la maison des jeunes continue ainsi d’être un lieu pour se divertir, mais aussi un refuge pour évoquer ses problèmes en dehors du cadre scolaire ou familial.

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