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Les vélos ont la cote

Boutique de vélos Cycles Fleury
Cycles Fleury est un des rares commerces de proximité spécialisés en vélo encore ouvert à Ahuntsic. Photo: Amine Esseghir/Métro

Les vélos ont vraiment la cote ces temps-ci. La demande est tellement forte chez Cycles Fleury que la boutique dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville a dû fermer la semaine dernière pour être en mesure de reprendre le dessus.

«Nous essayons de résorber trois semaines de retard en quatre jours», relève Jean-François C., un des responsables du magasin considéré comme service essentiel, bien ancré dans la communauté.

L’achalandage a été en constante augmentation depuis dix semaines, n’accueillant que quatre clients à la fois. «On gérait une file interminable toute la journée. Pendant ce temps, les vélos s’accumulaient et personne n’avait plus le temps réellement de s’en occuper.»

En entrant dans la boutique, on voit bien à quel point la place commence à manquer. Le responsable regrette d’avoir dû fermer en plein milieu du mois de mai. «Nous sommes une boutique de quartier et on arrive généralement à répondre aux besoins de tous avec des délais printaniers normaux de deux semaines», soutient-il.

Outre les réparations, il fallait faire face à une demande accrue en bicyclettes, notamment les moyennes gammes. «On a pu trouver une trentaine de cadres et on a monté des vélos. Nous n’en avons plus que deux en stock», assure Jean-François. Leur site internet a aussi été mis à jour.

Engouement

Cet intérêt soudain pour le vélo serait dû à plusieurs facteurs. «Il y a la hantise de prendre le transport en commun en temps de confinement et c’est compréhensible», croit Jean-François.

«C’est moins cher que de vouloir s’acheter une voiture», convient pour sa part Frederic Bataille, responsable d’Ahuncycle, un collectif citoyen qui défend l’usage de la bicyclette partout.

Cette affirmation est soutenue par la PDG de Vélo Québec, Suzanne Lareau, qui ajoute toutefois une nuance: c’est aussi une des seules activités physiques autorisées. «Il y a une culture du vélo qui est bien implantée au Québec. La situation de crise donne à des gens qui faisaient peu de vélo le goût d’en faire plus», dit-elle. Elle espère que cet enthousiasme perdure une fois la pandémie dépassée.

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