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Christine Saint-Pierre à l’affut de ce qui se passe

Christine Saint-Pierre avec les FAC au CHSLD Cartierville
Christine Saint-Pierre a vu les militaires débarquer dans les CHSLD de sa circonscription durement éprouvée par la COVID-19. Photo: Collaboration spéciale

La pandémie a dominé cette année l’horaire de la députée provinciale de l’Acadie, Christine Saint-Pierre. «Le plus gros du travail, c’était de se tenir alerte. De poser des questions et d’aller chercher des réponses», relève-t-elle.

Son bureau a reçu beaucoup d’appels alors que toute son équipe travaillait à distance. Elle assure toutefois que cela n’a pas eu d’incidence sur le rendement.

«Je pense qu’on a été aussi efficace qu’en temps normal, mais c’est dans une situation comme celle-là où on voit l’importance du travail du député avec son équipe dans le comté», indique-t-elle.

Au début de la pandémie, les demandes des résidences pour personnes âgées et des CHSLD ont pris l’essentiel de son temps.

Situé dans sa circonscription, Notre-Dame-de-la-Merci, l’un des plus importants centres d’hébergement de la province, a été durement frappé.

«On a déploré le décès de 30% des patients dans cet établissement. Je me tenais au courant de la situation. J’appelais pour avoir des renseignements. Les autorités sanitaires ne disaient pas tout. C’était dur d’avoir de l’information. Ce n’était pas l’ouverture totale», mentionne Christine Saint-Pierre.

Avant que la situation de ce CHSLD n’occupe l’actualité durant de nombreuses semaines, Mme Saint-Pierre avait reçu une information venue de l’intérieur.

«Quand on a su pour les premiers cas à Notre-Dame-de-la-Merci, c’est moi qui l’ai appris à Marguerite Blais [ministre responsable des Aînés et des proches aidants, NDLR]», confie-t-elle.

Les discussions avec des représentants syndicaux lui avaient permis aussi de comprendre les difficultés qu’affrontait le personnel alors que les éclosions se multipliaient.

«On m’a appelé pour lever des flags. J’avais rencontré les représentants syndicaux de Notre-Dame-de-la-Merci. Ils m’avaient dit qu’ils avaient besoin d’explication et d’être mieux protégés», énumère-t-elle.

Elle a dû aussi intervenir pour le CHSLD Sainte-Croix, un établissement privé tenu par des religieuses.

«J’ai fait plusieurs appels et j’ai mis beaucoup de pression. La COVID était entrée dans le bâtiment et ils n’avaient d’équipement et ne recevaient pas non plus les primes que le gouvernement avait annoncées pour les travailleurs», raconte Mme Saint-Pierre.

Les préposés présents avaient démissionné et se cherchaient du travail ailleurs.

«J’ai dû intervenir jusqu’aux bureaux du premier ministre et de Mme Blais pour qu’on ajoute ces CHSLD privés dans la liste des établissements à aider et pour qu’ils ne soient pas déshabillés», mentionne la députée de l’Acadie.

Questionnements

Dans sa circonscription se trouve aussi la SDC District central qui regroupe près de 1800 entreprises qui ont dû pour beaucoup fermer lors du premier confinement.

«Au début, il y avait beaucoup de questions. Je me souviens d’une compagnie qui fabrique des élastiques. Ils me demandaient s’ils pouvaient rester ouverts parce qu’ils considéraient qu’ils étaient essentiels», relate Christine Saint-Pierre.

Elle se réjouit de voir que beaucoup d’entreprises ont trouvé de nouvelles vocations pour continuer à travailler en fabriquant des masques et des équipements médicaux.

Sur le plan parlementaire, elle n’a pas chômé également puisqu’elle était vice-présidente de la commission sur l’exploitation sexuelle des mineurs.

«On a travaillé essentiellement en virtuel sur les recommandations et correction des textes. Heureusement, toutes nos consultations se sont tenues avant le confinement», précise-t-elle. Le rapport a été déposé récemment.

Alors que l’année s’achève, Mme Saint-Pierre regrette que les activités de Noël organisées par les organismes communautaires de son secteur soient annulées cette année.

Dans une circonscription qui reçoit beaucoup d’immigrants, ces célébrations étaient souvent la première rencontre des nouveaux arrivants avec la culture du Québec.

Vaccinations

En 2021, la députée provinciale de l’Acadie dit qu’elle suivra de près la campagne de vaccination et les moyens qui seront déployés pour aider les jeunes.

«Je pense que 2021 sera difficile. Ce ne sera pas un champ de rose, mais cette année va nous apporter de l’espoir», souligne-t-elle.

L’arrivée des vaccins est pour elle une excellente nouvelle, mais elle convient qu’il faut rester vigilant. «Je vais surveiller la distribution. Il faut que le gouvernement reprenne le contrôle de la situation et cela implique de bien maîtriser la vaccination», observe-t-elle.

Elle craint surtout des passe-droits et des gens qui couperaient la file. «J’ai beaucoup de personnes âgées dans mon comté. Je vais suivre cela de près», assure Mme Saint-Pierre.

L’autre catégorie de population pour qui elle s’inquiète, ce sont les jeunes. «J’ai trois cégeps dans ma circonscription. Des milliers d’étudiants qui vivent beaucoup de stresse psychologique», mentionne-t-elle.

Une situation que lui ont décrite des représentants d’associations étudiantes. Elle cite aussi un sondage de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

«Ils disent que la principale cause de stresse c’est l’isolement et 64 % des étudiants se sentent déprimés», relève-t-elle.

Pour Mme Saint-Pierre cela interpelle directement la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.

«La ministre dit qu’ils ont dégagé de l’argent pour des ressources en psychologie, encore faudrait-il les trouver. Il faut qu’elle ait quelque chose de costaud à proposer aux étudiants», assure-t-elle.

Pour 2021, Mme Saint-Pierre promet d’être présente même si elle sait qu’elle fera beaucoup de travail à distance.

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