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École Saint-Benoit: comment créer son propre métier

L'enseignante Georgie Lubin accueille un groupe d'enfants au salon sur les métiers non traditionnels à l'école Saint-Benoit. Photo: Jean Numa Goudou/Métro

À l’école primaire Saint-Benoit dans le quartier Ahuntsic, l’avenir se prépare dès la maternelle. Près de 300 élèves de l’établissement, dont 70% sont issus de l’immigration, ont pris part, mercredi, à un salon des métiers non traditionnels dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. À l’initiative de la seule enseignante noire de l’école, Georgie Lubin, 13 exposants se sont prêtés à l’exercice de répondre aux questions interminables des enfants.

Pompier, hôtesse de l’air, inhalothérapeute, travailleuse sociale, entre autres, issus des communautés noires, ont pris le temps de discuter avec les petits curieux qui étaient nombreux à visiter les kiosques.

«Je voulais avoir un impact dans la vie des jeunes de mon école, raconte Mme Lubin en entrevue avec Métro. Je voulais montrer aux enfants racisés que pour réussir dans la société québécoise, on n’est pas obligé d’être docteur, enseignant, que beaucoup de gens créent leurs propres métiers.»

Plus jeune, l’enseignante dans la cinquantaine voulait, en fait, être hôtesse de l’air. Toutefois, ses parents haïtiens ont tout fait pour la décourager, ce qu’elle regrette aujourd’hui.

Si jamais quelqu’un me donne la possibilité d’être hôtesse d’un jour, je ne vais pas hésiter. Même après toutes ces années.

Georgie Lubin, enseignante à l’école Saint-Benoit

De la maternelle jusqu’à la 6e année, les enfants étaient nombreux à visiter les kiosques, notamment celui du pompier Alberto Syllion. «J’ai discuté seulement avec lui parce que je veux devenir comme lui », nous dit Don. D, un jeune noir de 12 ans, lorsque Métro l’a interrogé sur le métier qu’il voudrait faire dans la vie. Divin, qui vient de la République démocratique du Congo, en Afrique, ne sait pas trop encore, mais « peut-être pompier », nous dit-il.

Les enfants de la 5e et 6e année avaient chacun un calepin pour prendre des notes entre les kiosques. Virginie, leur enseignante, nous explique que c’est dans le but d’effectuer un retour en classe sur l’activité

«On demande aux enfants de réfléchir aux futurs métiers qu’ils voudront faire. En visitant les kiosques, cela les force à poser des questions afin qu’on puisse en discuter en classe», précise-t-elle.

L’école Saint-Benoit accueille 320 élèves de la 1re à la 6e année et offre en plus un programme préscolaire ainsi que cinq classes spécialisées pour les élèves autistes.  En majorité d’origine multi-ethnique, les élèves vivent à l’école diverses expériences qui visent à élargir leurs horizons.

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