Les cuisines collectives se mêlent à la campagne
Les cuisines collectives sont des regroupements de personnes qui font à manger ensemble et partagent ensuite les plats qu’ils ont préparés. Cela permet de fédérer les moyens, notamment l’achat groupé des aliments et l’utilisation commune des moyens.
À Ahuntsic, la cuisine collective dépend du Centre de Ressources Éducatives et Communautaires pour Adultes (CRÉCA). Elle accueille une douzaine de personnes, deux fois par semaine. « Il y a parmi nous des immigrants, des personnes seules, des gens qui ont des problèmes économiques, explique Christine Joseph, responsable de cette entité. Mais il ne faut pas croire que c’est uniquement pour se fournir en plats cuisinés à bas prix que les gens viennent dans une cuisine collective. » Elle est rejointe dans son propos par Susanna Ballestero administratrice de la cuisine collective de la maison des parents à Cartierville. « C’est un moyen pour briser l’isolement et favoriser les contacts », indique-t-elle.
Le rapprochement entre les personnes n’est pas le seul phénomène collatéral que l’on peut croiser dans ces cuisines.
Élodie Rousselle, chargée de projet aux communications au RCCQ affirme que le rôle des cuisines collectives dépasse souvent les simples besoins économiques. « Il y a des gens qui se sont regroupés dans des cuisines collectives pour des besoins spécifiques en alimentation, que ce soit pour des raisons de santé ou de choix de vie. »
À l’occasion de la 17e Journée nationale des cuisines collectives (JNCC), le 27 mars, le RCCQ a interpellé les candidats en campagne électorale pour les législatives du 7 avril, afin de favoriser l’accès à une saine alimentation.
Le RCCQ demande aux futurs élus de s’engager sur trois points. L’amélioration à l’accès physique aux aliments, l’intensification des mesures de luttes contre la pauvreté et la faim et le contrôle des prix des aliments de base.