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Mélanie Joly veut être un vecteur de changement

Photo: Collaboration spéciale

Mélanie Joly a remporté le vote dans la circonscription fédérale d’Ahuntsic-Cartierville, battant la députée sortante, Maria Mourani, par plus de 9000 voix. Aujourd’hui, la nouvelle élue fédérale est pressentie pour détenir un ministère dans le gouvernement Trudeau.

«C’était 238 jours de campagne et toutes les cellules de mon corps le ressentent», reconnait Mme Joly. C’était dur.» Au milieu du brouhaha du café Gentilé, sur la rue Chabanel, Mélanie Joly semble avoir pris possession des lieux. À chaque table on la salue et on la félicite. Une reconnaissance pour celle qui a dû arracher sa victoire deux fois.

Avant de se faire élire, elle a dû affronter dans un premier temps des membres de sa formation politique pour son investiture. Elle a dû ensuite faire face à l’adversité des candidats des autres formations politiques.

Deux campagnes intenses dont elle tire des leçons. «C’était une façon de tester ma résilience, ma persévérance et ma détermination, reconnaît-elle. C’était aussi une période traversée par des moments de doutes et d’anxiété mais il y a eu cette croyance que les choses allaient bien aller. Je suis contente de ne pas avoir failli face à ces doutes et à cette anxiété.»

Annoncée comme probable ministre dans le cabinet de Justin Trudeau, Mélanie Joly admet qu’elle s’intéresse beaucoup aux questions municipales. Toutefois, elle insiste pour mettre en avant d’abord son rôle de députée fédérale. «Pour moi ce qui est important avant tout c’est de bien servir les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville», dit-elle.

Priorités locales
Au plan local, elle a souligné le soir de la victoire immédiatement ses priorités. La construction de 1000 logements dans Ahuntsic-Cartierville pour lutter contre l’exclusion sociale, faire de l’ancien village du Sault-au-Récollet un lieu national historique et relancer le secteur Chabanel.

Les logements s’intègrent dans un plan gouvernemental plus large et elle plaidera aussi en tant que députée, l’inscription d’un nouveau lieu classé au patrimoine Canadien. Pour ce qui est de Chabanel, quartier de la mode, la démarche est plus complexe.

«C’est de l’investissement et du développement économique et faire en sorte que le fédéral participe tantôt à des projets déjà existants ou à des initiatives déjà lancée par la communauté ou bien contribue par le biais de programmes fédéraux qui vont être créés», explique-t-elle.

Changer tout
Cependant, ces actions spécifiques sont loin de révéler la femme politique qu’elle est. Elle dit croire que l’action du politicien peut être un vecteur de changement. «C’est une croyance chez moi et je ne cesse de la répéter et elle doit être développée chez les citoyens.»

Dans sa circonscription qui compte la plus grande communauté syrienne au Québec, Mme Joly assure qu’au fil de la campagne elle a perçu l’intérêt des communautés pour la politique internationale du Canada.

«Avant la campagne je n’avais pas conscience de la grande préoccupation des communautés culturelles du rôle du Canada dans le monde, notamment au Moyen Orient.» Une raison de plus pour celle qui a étudié en droit international, d’adhérer à la vision de Justin Trudeau du rôle du pays sur la scène mondiale.

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