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Sacs réutilisables: les Industries Gould visent le zéro déchet

Frederico Panetta, président-directeur des Industries Gould
Au centre, Frederico Panetta, président-directeur des Industries Gould Photo: Gracieuseté, Industries Gould

Les Industries Gould, un manufacturier de produits de gestion d’ordures et de recyclage situé à Anjou, se sont munies d’une nouvelle ligne de production permettant la transformation de 1800 tonnes additionnelles de produits recyclés par an.

Cette augmentation des matières recyclées s’ajoute au total de près de 13 000 tonnes de matériel recyclé et valorisé annuellement par l’entreprise.

«On est présentement à 90% de matières recyclées, [de source] partagée entre les industries et les consommateurs, indique le président-directeur, Frederico Panetta. Plusieurs entreprises ici génèrent des rejets. On les reprend et on les convertit en sacs réutilisables. On produit aussi de l’emballage alimentaire [et] des bouteilles, entièrement réutilisables.»

L’entreprise née en 1954 tente ainsi d’accorder industrie et écologie. «On a une équipe très jeune et dynamique. Le mandat de l’entreprise depuis cinq ans, c’est d’être le plus vert possible.»

Malgré les efforts de transition déployés par les Industries Gould pour atteindre l’objectif zéro déchet, son président-directeur ne cache pas que l’industrie du plastique demeure le sujet de nombreuses critiques. «Je sais que ça peut être controversé, mais si on travaille tout le monde ensemble, on peut rendre l’industrie du plastique bénéfique pour tous.»

Une industrie qui fait débat

Dans son rapport sur la gestion des résidus ultimes de 2022, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) recommande de toujours privilégier une réduction à la source des matières résiduelles avant d’en arriver au recyclage, qui constitue l’un des derniers recours précédant l’élimination pure et simple du résidu.

Le rapport fait d’ailleurs écho à la politique fédérale «zéro déchet» de plastique d’ici 2030, qui banni six articles de plastique à usage unique.

La politique zéro déchet est toutefois contestée par l’Institut économique de Montréal (IEDM). Dans une publication du 12 mai, l’organisation soutient que cette mesure interdira «des produits pouvant déjà être traités (recyclés) après leur utilisation, comme c’est le cas des sacs d’emplettes en plastique», et qu’elle «risque d’avoir des répercussions néfastes sur l’économie canadienne».

Pour Sarah King, écologiste de la campagne Océans et plastique de l’organisation Greenpeace, il est toujours préférable de réduire sa consommation de plastique à la source avant de se résoudre au recyclage. «Le recyclage du plastique ne sera jamais vraiment circulaire ou sans déchets. Bien que l’industrie du recyclage du plastique soit conçue pour réduire les déchets envoyés dans les décharges et brûlés, la réalité est [qu’une] grande partie du plastique canadien détourné pour le recyclage finit toujours en déchets et en pollution», se désole-t-elle.

La politique zéro déchet de bannissement des plastiques à usages uniques du gouvernement fédéral entrera en vigueur d’ici la fin de l’année.

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