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Récits migratoires, la diversité racontée

«Ici d’ailleurs, récits migratoire», projet chapeauté par le Celo. Photo: /Gracieuseté

Ici d’ailleurs, récits de migration, un recueil de récits rédigé sous le thème de la migration a été lancé en webdiffusion le 18 septembre. Ce projet chapeauté par le Centre communautaire de loisir de la Côte-des-Neiges (Celo), un OBNL membre de la Fédération québécoise des centres communautaires de loisir, a permis à 26 auteurs issus de différents pays, dont 21 femmes, de publier leur singulière expérience.

Réalisé durant la pandémie, ce projet a vu le jour grâce à beaucoup de contribution humaine. «L’initiative est venue de deux bénévoles non immigrants qui désiraient poursuivre des activités de rapprochement interculturel et intergénérationnel malgré les restrictions sanitaires, raconte la responsable du rapprochement interculturel pour le Celo, Marie-Claude Barey. Ils se sont demandé comment ils pouvaient jouer leur rôle et, en pensant aux gens issus de l’immigration qu’ils côtoient, ils ont pensé qu’il pourrait être intéressant d’accéder à cette richesse, à ces histoires-là.»

Vivre l’immigration pour la comprendre

Ce sont des immigrants, de 18 à 76 ans, originaires d’Asie, d’Afrique, d’Europe, des Balkans et des Amériques. Un collectif d’auteurs dont plus du tiers sont arrivés au pays durant les 10 dernières années et le quart, depuis une vingtaine d’années.

L’ouvrage contient des histoires, d’une à dix pages, qui proposent anecdotes et préjugés, situations cocasses et insécurités. La rudesse du climat québécois et le contact avec la communauté d’accueil sont aussi évoqués. Sont étalés sur des pages les chemins qu’ont empruntés ces individus pour enfin se familiariser avec la culture et la langue. Il est question de ce sentiment d’appartenance et de contribution à la société à travers un emploi.

Candice, une auteure du collectif qui a préféré taire son nom de famille, raconte qu’on ne peut pas comprendre ce qu’émigrer signifie avant de l’avoir vécu. Sabine, une participante en ligne qui est arrivée ici il y a 14 ans, a réagi en expliquant que la lenteur de l’intégration et le deuil migratoire font partie d’un processus continuel. Monique, une auditrice non immigrante, se dit frappée de constater que les immigrants aient encore des difficultés à intégrer le milieu du travail au Québec bien qu’il y ait une pénurie de main-d’œuvre. Elle espère que ce recueil puisse assouplir et ouvrir les consciences.

Pour se procurer Ici d’ailleurs, récits migratoires du Celo, les gens doivent écrire à lq@celocdn.org. Il est possible de commander le livre en version numérique ou papier.

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