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Gavin Musgrave: l’art d’aider

«Je vois des gens qui ont besoin d’aide […] et d’autres qui veulent s’impliquer»: Gavin Musgrave crée des liens d’entraide pour enrichir sa communauté. Un travail de longue haleine – accompli sans tambour ni trompette – qui fait de lui un héros obscur dans son quartier d’enfance, Notre-Dame-de-Grâce (NDG).

Gavin est coordonnateur des bénévoles au Dépôt, un centre communautaire d’alimentation du quartier. Il gère les 140 bénévoles qui y contribuent chaque semaine, notamment pour préparer des paniers alimentaires et des repas communautaires.

«Je suis en position d’aider des personnes à aider d’autres personnes», se réjouit-il.

Le désir de s’impliquer dans sa communauté date de la fin de son secondaire. C’est son entraîneur de basketball au Collège Vanier, Andy Hertzog, qui lui a fait entrevoir l’impact qu’il pourrait avoir sur les gens qui l’entourent s’il y mettait simplement temps et effort.

Il y a des endroits pour aider sans être riche. C’est pas juste de donner de l’argent, on peut donner de notre temps.

Un effet papillon

Gavin croit fermement aux répercussions plus larges de l’entraide, qui permet d’allumer une flamme qui mènerait ceux qui en bénéficient à s’impliquer à leur tour.

Une mission qui l’a toujours animé, que ce soit à titre d’entraîneur de basketball pour l’école du quartier ou pour Jeunesse au Soleil (Sun Youth), ou en organisant des activités parascolaires pour occuper les jeunes. Pour éviter qu’ils soient en train de «faire de mauvaises choses dans la rue», explique-t-il.

Par ailleurs, l’entraîneur a également créé un organisme à but non lucratif pour permettre à des étudiants-athlètes vivant dans une précarité socioéconomique de poursuivre leur parcours scolaire.

Il se réjouit que la majorité des jeunes qu’il a aidés soient désormais eux-mêmes entraîneurs ou qu’ils s’impliquent autrement dans leur communauté.

Un «arbre» d’entraide prend alors vie, illustre-t-il, où de nouvelles branches poussent à Vancouver, à Toronto, et «de l’autre côté du monde», alors que ces jeunes déménagent partout sur la planète.

NDG, une affaire de famille

En travaillant au Dépôt, Gavin Musgrave se retrouve «au cœur de NDG» et les gens du quartier lui «tiennent à cœur», résume-t-il.

Ses parents, qui ont immigré des Caraïbes à Montréal dans les années 60, ont élevé Gavin et sa sœur à NDG. Il est d’ailleurs très ému de voir son fils de sept ans aller à la même école et jouer dans les mêmes parcs que lui, plus de 30 ans plus tard.

Une marche avec son fils qui devrait durer 10 minutes peut fréquemment s’étirer en une promenade de 30 ou 40 minutes, car ceux-ci prennent le temps de s’imprégner du quartier et de discuter avec les gens qui y habitent, explique-t-il.

C’est la même communauté qui m’a aidé à grandir et à devenir la personne que je suis.

Il est important pour le père de famille de conjuguer activités communautaires et vie familiale.

Son fils l’accompagne fréquemment au Dépôt, pour accueillir les clients ou participer à certaines tâches d’entretien, ou dans ses nombreuses autres activités de bénévolat. «Quand j’aide des entraîneurs de basketball, il vient avec moi pour jouer», illustre-t-il.

Gavin rêve de voir «une communauté qui travaille ensemble» pour améliorer la qualité de vie de tous les Montréalais. Espérons que tous les quartiers puissent compter sur leur propre Gavin!

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