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Mères célibataires aux études: relance du Projet Chance dans NDG

De g. à d., Virginie Dufour, députée des Milles-Iles (PLQ), Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce et Hala Al-Ubaidi, directrice du Conseil communautaire de NDG.
De g. à d., Virginie Dufour, députée des Milles-Iles (PLQ), Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce et Hala Al-Ubaidi, directrice du Conseil communautaire de NDG. Photo: Clément Bolano, Métro Média

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a créé un groupe de travail dédié à la relance du Projet Chance à Notre-Dame-de-Grâce (NDG). Cette initiative de logements sociaux vise à soutenir les mères célibataires reprenant des études. Le bâtiment qui accueillait 24 personnes au 3950 boulevard Cavendish a fermé en 2019. Le groupe de travail doit maintenant identifier et mettre en œuvre des solutions pour permettre sa réouverture.

Faute de rénovations et en raison de la dégradation des locaux, le Projet Chance [boulevard Cavendish] a fermé en 2019, laissant un vide dans le soutien aux mères célibataires terminant leurs études. Sur place, des déchets et des branches d’arbres datant de l’épisode du verglas près de deux mois plus tôt jonchent le sol.

«Nous avons d’autres logements sociaux dans ce quartier, mais ils ont tous besoin d’amour. Ils manquent tous de fonds pour assurer leur entretien. Cet endroit a perdu beaucoup d’amour», regrette Hala Al-Ubaidi, directrice du Conseil communautaire de NDG.

Experts, organisations communautaires et des personnes ayant une expérience directe de l’insécurité du logement composent cette équipe. Elle souhaite qu’au-delà du projet Chance, cette collaboration entre tous les niveaux de gouvernement et les parties prenantes engagées permette de trouver des solutions de logement durables, dans NDG comme dans le reste de l’île.

«De nombreuses familles veulent venir vivre ici et c’est impossible pour certaines d’entre elles. Nous voulons faire en sorte qu’accéder à un logement abordable demeure un droit», a insisté la députée de l’opposition officielle Désirée McGraw.

Un soutien financier insuffisant

Le manque de financement représente le principal défi à la relance du Projet Chance. Mme Al-Ubaidi indiquait l’espoir qu’en générant une attention médiatique et en obtenant le soutien du public, le projet pourrait obtenir les ressources financières nécessaires.

Malgré un accord fédéral-provincial de 2 milliards de dollars pour du logement social conclu il y a trois ans, l’absence d’un programme de rénovation efficace a conduit à davantage de fermetures, selon la porte-parole de l’opposition officielle pour les municipalités et le logement, Virginie Dufour.

«Une grande partie de ce montant était censée être consacrée aux rénovations. […] Et la vérité, c’est qu’en ce moment, les coûts augmentent très rapidement. Ainsi, avec le même argent, nous allons rénover beaucoup moins d’unités qu’auparavant», souligne-t-elle.

Le groupe de travail est majoritairement composé d’acteurs communautaires de NDG, le secteur privé, ainsi que des deux députées libérales présentes lors d’annonce. Photo: Clément Bolano, Métro Média

Mme McGraw a également souligné le besoin pressant d’une intervention gouvernementale, alors que les communautés du Québec prennent elles-mêmes des mesures pour trouver des solutions de logement en raison de l’inaction du gouvernement. Selon elle, la philanthropie représenterait un levier pertinent pour financer le Projet Chance.

Rappelons que 20 000 Montréalais sont sur des listes d’attente pour des logements abordables. Un type de logement particulièrement limité à NDG, selon la directrice du Conseil communautaire du quartier. «La volonté politique est là, mais nous n’avons pas l’argent», fait-elle valoir. Aucun élu de Projet Montréal ou Ensemble Montréal n’était présent lors de cette annonce.

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