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Aide alimentaire dans Hochelaga-Maisonneuve: les pirates de la bouffe

C'est vraiment une photo de Raïs Zaidi et Benoît Valiquette.
Raïs Zaidi et Benoît Valiquette, le binôme derrière Les Pirates Verts. Photo: Jason Paré/Métro

Il n’est pas simple pour tout le monde d’avoir accès à l’aide alimentaire et les Pirates Verts se sont donnés comme mission de pallier à cette difficulté.

Leur tactique est de rejoindre les sans-abris et les personnes défavorisées directement dans la rue. Pour y arriver, Raïs Zaidi et Benoît Valiquette organisaient avant la pandémie des événements de distribution le weekend au centre-ville, ainsi que dans Hochelaga.

Cependant, avec les mesures sanitaires actuelles, ils ont dû revoir leur stratégie, explique Raïs Zaidi.

Les Pirates verts apportent maintenant leurs denrées périssables directement aux refuges, comme ceux de Care Montréal sur la rue Ontario, du CAP St-Barnabé sur la rue Bennett, ainsi qu’au refuge que ces deux organismes ont ouvert conjointement dans l’ancien aréna du YMCA, rue Hochelaga. Un endroit qui accueille 160 personnes selon Raïs Zaidi.

Ils constituent leur butin en récupérant les surplus des banques alimentaires, ainsi que de certains commerces, ce qui permet du même coup de lutter contre le gaspillage.

«Ce sont des banques alimentaires qui ouvrent une fois ou deux par semaine seulement. Une fois qu’ils ont passé toute leur clientèle, ce qui reste dans leur entrepôt ne va pas être nécessairement gardé jusqu’à la prochaine distribution», a découvert Raïs Zaidi.

Les origines

C’est en 2011, en faisant la cuisine dans le campement d’Occupons Montréal, que Raïs Zaidi est entré en contact avec les gens de la rue. Depuis ce temps, il cuisine, il ramasse et distribue de la nourriture pour les personnes défavorisées.

En plus des refuges mentionnés précédemment, les Pirates Verts faisaient du troc avec les gens du camp de Notre-Dame. Ces derniers recevaient des repas préparés qu’ils ne pouvaient pas toujours conservés,  n’étant pas équipés pour cela. En échange, Raïs Zaidi leur donnait des légumes, des fruits, du pain, des viandes froides, «des choses faciles pour faire des sandwichs».

 

«Ce qui est pratique avec le camp Notre-Dame, c’est que plein de monde se trouve à même place et c’est plus facile de faire des suivis pour les intervenants, les travailleurs sociaux et tous les services au lieu de les chercher en dessous d’un pont», raconte-t-il.

En revanche, s’il y a des avantages d’avoir tout le monde groupé, il a conscience qu’il y a des enjeux de sécurité, ce qui l’inquiète, surtout pour la période hivernale. Le récent démantèlement du camp était inévitable selon lui.

Raïs Zaidi n’accepte pas que certaines personnes n’aient pas accès à la nourriture, «ça ne fait pas de sens pour moi».

Ainsi, lorsqu’il lui reste encore des surplus, il les distribue directement devant chez lui sur la rue Dézéry où il a installé «une espèce de kiosque». Selon lui, une cinquantaine de personnes profite de cette distribution de denrées sur sa rue.

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