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Ray-Mont Logistiques demande à la Ville de faire un appel au calme

Une pelle mécanique et un tracteur à chenilles auraient été incendiés sur le site de Ray-Mont Logistiques dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Photo: Jason Paré, Métro Média

L’entreprise Ray-Mont Logistiques demande à la Ville de faire un appel au calme et de veiller à sanctionner les individus ayant tenté d’incendier des équipements de chantier dans Assomption Sud-Longue-Pointe, dans la nuit du 25 au 26 août.

Cette tentative d’incendie a été revendiquée dans une lettre anonyme publiée sur les sites Montréal Contre-information et Contrepoints Média.

«La violence et les menaces associées sont inacceptables et doivent être réprouvées», affirme Charles Raymond, président directeur général de Ray-Mont Logistiques, dans une lettre adressée à la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais.

M. Raymond ajoute que «la sécurité et l’intégrité physique des travailleurs actuellement à l’œuvre pour réaliser le Plan de réhabilitation environnementale s’en trouvent sérieusement compromise».

L’homme d’affaires se dit également conscient que le projet de plateforme de transbordement suscite des interrogations et des préoccupations, rappelant que la Ville de Montréal et Ray-Mont Logistiques ont entamé, en juin dernier, des discussions au sein de l’Instance de concertation Assomption Sud – Longue-Pointe afin de trouver des mesures de cohabitation qui pourront bonifier le projet.

«Malgré cette concertation et ce canal de communication ouvert, force est de constater qu’une forme de radicalisation violente et illégale s’installe et que certains individus ont franchi la ligne de l’acceptable», peut-on lire dans la lettre.

«Acte de vandalisme»

Nous condamnons évidemment tout acte de vandalisme. Dans le cas précis des terrains de Ray-Mont Logistique, la Ville travaille d’arrache-pied pour préserver un maximum d’espaces verts, dont le boisé Steinberg et la friche ferroviaire du CN.

Cabinet de la mairesse et du comité exécutif de Montréal

Le Cabinet poursuit en rappelant que la mairesse Valérie Plante a rencontré les citoyens vendredi dernier avec le maire Lessard-Blais, «afin de confirmer l’engagement de la Ville d’appliquer rapidement toutes les recommandations qui seront sous sa responsabilité et agira comme chef d’orchestre dans ce dossier complexe».

Un dossier complexe puisque Ray-Mont Logistiques poursuit la Ville de Montréal pour 373 M$ pour avoir retardé son projet de plateforme de transbordement dans Assomption Sud-Longue-Pointe en refusant d’octroyer à l’entreprise le permis pour la réalisation de ses travaux.

Détourner le débat

Invitée à réagir, Estelle Grandbois, membre du groupe Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM, voit dans cette lettre une manière de détourner l’attention des médias et du public des vrais enjeux.

« Il semble que l’entreprise veut détourner le débat, mais nous, on reste focus », affirme la militante. 

Pour ce qui est des gestes commis par les vandales, Mme Grandbois précise que les stratégies du groupe « sont autres ».

« Nos modes d’action, ce n’est pas ceux-là. Ce qu’on constate, c’est que la grogne contre Ray-Mont Logistiques dépasse largement Mobilisation 6600. »

Elle rappelle que le groupe travaille à chercher des appuis chez les médecins, les organismes et les entreprises du quartier, d’organiser des manifestations ou encore, de recueillir des signatures pour une pétition demandant au ministre de l’Environnement, Benoit Charette, de soumettre le projet de Ray-Mont Logistiques à une étude d’impact.

Si les chiffres restent à confirmer par l’équipe de l’Assemblée nationale, la pétition aurait récolté un total de 8061 signatures.

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