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Des lampadaires allumés 24h sur 24

Photo: TC Media - Colin Côté-Paulette

L’alimentation des aérateurs de lacs artificiels à l’Île-des-Sœurs cause l’illumination d’une vingtaine de lampadaires sans arrêt depuis plusieurs semaines, voire un mois. Une situation temporaire qui génère plusieurs questions au sein de la population.

TC Media a été informé de la chose au cours des dernières semaines par des résidents du secteur, intrigués de voir les lumières illuminées à toutes les périodes du jour et de la nuit.

«Les lampadaires sont constamment allumés. Il me semble qu’on gaspille de l’énergie et de l’électricité. Ce sont les citoyens qui paient pour ça», déplore Claire Gauthier, une résidente du Chemin du Club-Marin, une rue sur laquelle une dizaine de poteaux munis de quatre globes de lumière chacun brillent depuis un mois.

Les autres lampadaires qui fonctionnent à plein régime sont situés sur le boulevard de la Forêt, près du parc Adrien-D.-Archambault. Lors du passage de TC Media le 4 août vers 10h en matinée, pas moins de 17 étaient allumés au total sur les deux rues.

«Mon épouse et moi on le remarque tous les jours pendant nos marches. Ça ne me dérange pas, mais c’est de l’énergie dépensée inutilement», estime un autre résident du chemin du Club-Marin, Normand Dufresne.

Consommation
Selon l’arrondissement de Verdun, les lampadaires restent allumés pour alimenter en électricité les aérateurs installés cette année dans les bassins du chemin du Club Marin. La situation est toutefois temporaire et devrait prendre fin cet automne.

«Cela ne génère aucuns frais supplémentaires pour l’arrondissement puisque ce dernier bénéficie d’un contrat forfaitaire avec Hydro-Québec fondé sur une moyenne de consommation d’énergie calculée sur une base annuelle. La valeur estimée pour cette consommation d’électricité est d’environ 10 $ par jour pour l’ensemble des lampadaires», indique Jude Bergeron, un porte-parole de l’arrondissement de Verdun dans un échange de courriels.

Pour l’ancien électricien à la retraite qui a travaillé sur plusieurs contrats municipaux, André Bazinet, Verdun ne devait pas avoir le choix de brancher les aérateurs sur le même circuit que les lampadaires à cause du coût élevé de l’installation d’un câble temporaire.

«Ça coûte très cher d’installer un câble temporaire sur plusieurs centaines de mètres. Ils ont dû contourner la minuterie et le photocell (capteur de luminosité qui indique au lampadaire l’arrivée de la pénombre) pour brancher la pompe sur l’alimentation des lampadaires», soutient-il.

Les aérateurs installés servent à oxygéner l’eau dans le but de rétablir et d’assurer l’équilibre biologique des bassins. Cela aide notamment certaines bactéries à faire leur travail de décomposition des matières organiques.

Rappelons qu’une station de pompage de 1,4 M$ a été installée en mai afin d’oxygéner le Lac des battures. Au printemps 2015, on avait retrouvé dans celui-ci une centaine de poissons morts, en raison du manque d’oxygène du lac artificiel situé derrière le Strom Spa. Seules les précipitations et la fonte des neiges permettaient le renouvellement des eaux.

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