Sur scène au profit des écoles
Pour la première fois, la Fondation des écoles primaires de L’Île-des-Sœurs pourra compter sur un défilé de mode pour amasser des fonds. L’initiative de Claudia Lafleur servira du même coup à développer l’estime de soi des participants.
En organisant la soirée, l’enseignante de cinquième année de l’école des Marguerite souhaitait faire sa part pour le soutien aux élèves et leurs familles. «La communauté est tellement extraordinaire et je cherchais un projet de financement qui impliquerait plusieurs acteurs», explique Mme Lafleur.
Mais elle ne pouvait se douter que l’événement prendrait une telle ampleur. Les 300 places disponibles sont presque toutes vendues.
Avec l’aide du designer Jean Airoldi, le père d’une de ses élèves, 52 enfants et 12 enseignants défileront avec des vêtements des collections québécoises Airoldi et Romy & Aksel, prêtés pour l’occasion.
Le thème de la soirée sera les bonbons. Un comité sera en charge du décor et d’autres enfants vendront des friandises et des jus de fruits à l’entracte. «On a aussi monté une chorale d’une trentaine d’enfants qui vont faire quelques numéros. On voulait vraiment impliquer toute l’école, pour que les élèves moins intéressés par le défilé puissent aussi participer», ajoute l’enseignante.
Occasion de dépassement
Pour Mme Lafleur, il s’agira d’une belle occasion pour les enfants de se dépasser. «Ça leur permettra de surpasser leur gêne et d’avoir confiance en eux. On a sélectionné ceux qui montraient de l’intérêt à défiler, mais ça a été fait par tirage au sort pour n’avantager personne», souligne-t-elle.
L’organisatrice est d’ailleurs catégorique: il ne s’agit pas d’un concours de beauté. «Certains parents avaient des craintes, mais ça a été très clair dès le début que ce n’était pas une activité axée sur le bien paraître. C’est vraiment juste une façon ludique d’amasser des sous pour l’école», précise Mme Lafleur.
La Fondation vient en aide non seulement aux deux établissements de l’île, mais aussi aux familles pour l’achat du matériel scolaire, par exemple. «C’est une fausse perception que les enfants de L’Île-des-Sœurs ont tous des parents fortunés. Je vois aussi le contraire au quotidien», explique-t-elle.
Les enfants sont d’ailleurs conscientisés à l’aspect caritatif du défilé. «Je pense qu’ils ont bien saisi qu’on faisait tout ça notamment pour faire plus de sorties ou pour avoir de nouveaux ordinateurs dans les classes. Certains font du porte-à-porte après les heures de classe, ils sont très impliqués», avance l’enseignante.