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Recycler pour sauvegarder

Photo: TC Media - Gracieuseté


Jocelyne Ménard a étudié en arts plastiques à l’Université du Québec à Montréal, mais les débouchés précaires l’ont amené à devenir fonctionnaire. Au travail, elle invitait ses collègues à suivre des cours de peinture le soir pour répondre à son besoin de créer. Depuis qu’elle a pris sa retraite, elle s’y attelle à temps plein.

Qu’est-ce qui vous a décidé de vous lancer entièrement dans la peinture?
Avant, je n’avais pas le temps, alors qu’arrivée à la pension, il me fallait un challenge. J’ai un don pour le dessin, mais je n’étais pas tellement tenté de l’utiliser, sauf que tout d’un coup, il m’est venu l’idée d’intégrer des objets recyclés dans mes toiles. Les gens me disent qu’ils n’ont jamais vu ça ailleurs et que ça leur plaît. Ça donne vraiment une impression de 3D.

Est-ce que c’est la toile qui détermine les objets dont vous avez besoin ou l’inverse?
C’est l’objet qui va me donner l’idée. J’en récupère certains dans mon quotidien, mais je vais aussi dans des ventes de garage et des marchés aux puces. Je prends de tout. Ça peut être un pied de chaise, un bijou ou encore des anneaux.

Par exemple, tous mes poteaux électriques sont faits à partir de manche à balai. Quand il pleut à Verdun et qu’il y a des inondations dans les caves, le jour des vidanges je me promène avec ma scie et je récupère les manches.

Que présentez-vous en peinture?
Ce sont des choses du patrimoine architectural québécois qui me tiennent à cœur. Je n’inclus jamais de personne pour que les gens se sentent dans la toile. J’essaye de transmettre une certaine nostalgie à travers mes toiles.

Par exemple, de Verdun, j’ai fait les quatre maisons principales de la rue May ainsi que l’Auditorium. En général, ce sont des thèmes liés à des souvenirs d’enfance et je ne fais pas de croquis. J’évite de faire des reproductions.

Quelles sont les dimensions de vos œuvres?
90 centimètres par 60, c’est vraiment le maximum. J’essaye le plus souvent de superposer deux toiles, car c’est plus pratique pour le transport. Ça demande beaucoup de patience. Ça me prend en moyenne 40 heures pour réaliser une toile à partir du moment où tous mes accessoires sont prêts.

Sur quoi travaillez-vous présentement?
J’ai eu l’occasion de montrer mon travail à une dame qui a deux galeries dans le Vieux-Québec et qui souhaitait que j’expose chez elle. Elle a pris les 33 toiles que j’avais et dès le premier jour d’ouverture, elle en a vendu quatre. Je dois donc produire et je vais peut-être faire la porte Saint-Jean.

Pour plus d’infos.

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