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Problème de fourmis

Photo: (Photo: Gracieuseté – Vlad Zakharov)

Après des problèmes divers allant de la sécurité insuffisante à la vermine, voilà qu’une infestation de fourmis sévit dans certains immeubles de Structures Métropolitaines (SMI). Des Insulaires souhaitent une intervention en profondeur puisque les traitements à répétition ne suffisent plus à exterminer les insectes des appartements.

 

Une locataire de la rue Gaspé, Tanya Tarassevitch, n’en peut plus de cohabiter avec des petites bêtes qui se faufilent partout. «J’en ai même retrouvé dans mon laptop», s’exaspère l’agente en marketing qui vit dans l’immeuble de SMI depuis trois ans.

 

Rebaptisant son environnement L’Île-aux-Fourmis, elle a développé une phobie et n’ose plus cuisiner chez elle. «J’entrepose mes céréales dans le réfrigérateur», explique la trentenaire.

 

Signalée à plusieurs reprises au gestionnaire, la problématique a entraîné plus de six traitements ponctuels dans son logement, en vain. Mme Tarassevitch a alors voulu une intervention en profondeur pour régler définitivement l’infestation, comme ce qui avait été fait dans un autre immeuble de SMI, sur la rue Abélard.

 

Répandu

 

Les fourmis ne se limitent pas à son logement. Mme Tarassevitch a notamment l’appui d’autres locataires de son immeuble, mais aussi de place de la Fontaine et de la rue Berlioz.

 

Au début novembre, elle a reçu un avis d’extermination globale, mais trois semaines plus tard, les fourmis étaient de retour. Découragée, elle attend la fin de son bail pour déménager, n’ayant plus espoir d’une solution définitive.

 

Une autre Insulaire, qui a demandé l’anonymat, a aussi jeté l’éponge et déménage à la fin du mois. Habitant sur l’île depuis trois ans, c’est au printemps passé qu’elle a été confrontée à l’infestation de fourmis dans son logement géré par SMI.

 

«Ça reste des insectes, on peut en avaler sans faire attention, c’est arrivé à mon conjoint. Il a mangé un bout de pain et après j’ai remarqué que le sac de pain était plein de fourmis.»

— Une locataire chez SMI

 

Traitement

 

Le propriétaire des Entreprises Maheux, Harold Leavey, est spécialiste en gestion parasitaire. «Structures Métropolitaines a des problèmes de fourmis pharaons depuis des années. Je pense que ça fait 30 ans qu’ils en ont», affirme-t-il.

 

Contrairement aux fourmis communes, les fourmis pharaons sont nomades, envahissantes et exigent un traitement sur plusieurs mois.

 

Bien qu’il n’y ait aucune étude scientifique ayant démontré un impact négatif sur la santé physique des humains qui cohabitent avec l’insecte, M. Leavey soutient que «ça peut avoir des incidences importantes sur la santé mentale».

 

Il a lui-même reçu dans son bureau des gens en détresse à cause de ces fourmis.

 

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