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Verdun mis en scène grâce à deux jeunes cinéastes

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Les cinéastes Jérémie-Simard-Sigouin et Mirkö Lafrenière, accompagnés de leur productrice, Irène Bessone, devant le Quai 5160 de la Maison de la culture de Verdun Photo: Nicolas Brasseur/Métro Média

Deux jeunes cinéastes de Verdun se sont lancés dans le tournage d’un film en pleine pandémie de COVID-19. L’objectif est de donner une voix à la culture et aux changements qu’a connus le quartier.

Au départ, le court métrage de Jérémie Simard-Sigouin et Mirkö Lafrenière, diplômés du baccalauréat en cinéma à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), devait être produit dans le cadre d’un projet d’école.

Or, la fermeture des établissements scolaires et le confinement ont retardé le processus. Même si le scénario était presque complété en mars, le tournage qui devait avoir lieu au printemps a été repoussé au mois d’août.

Comme les deux cinéastes ont terminé leurs études et ne sont plus considérés comme des étudiants de l’établissement, ils leur étaient impossibles d’emprunter l’équipement de l’université. Ils ont alors assumé les dépenses liées au film.

Pour aider à réaliser leur projet, l’équipe a donc une campagne de sociofinancement. Le montant amassé servira notamment à rembourser les frais de location d’équipement et le transport.

«C’est une manière de montrer aux gens qu’il y a des films qui se font. Même avec la COVID-19, il y a encore des projets dans le quartier», explique Mirkö Lafrenière.

«Le quartier de Verdun est peu exploité dans le cinéma québécois.» – Jérémie Simard-Sigouin, bachelier en cinéma.

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C’est le Quai 5160 de la Maison de la culture de Verdun qui a été choisi comme lieu principal. Pour les cinéastes, il s‘agissait d’un endroit logique pour les scènes du court métrage.

«On a décidé d’être là, parce qu’en tant que citoyen de Verdun, ce lieu fait rayonner le quartier», affirme-t-il.

L’installation située en bordure du fleuve Saint-Laurent est le point de rencontre entre la communauté et la culture dans l’arrondissement. Son architecture attrayante a d’ailleurs séduit l’équipe de production.

«Ce bâtiment-là est vraiment beau et il représente le changement dans le quartier», souligne Jérémie Simard-Sigouin.

Des discussions avec l’arrondissement ont d’ailleurs permis aux cinéastes de réaliser leur projet et de tourner les scènes au Quai 5160.

«L’arrondissement et la Ville de Montréal ont été très compréhensifs», admet Irène Bessone, productrice du film et étudiante en stratégie de production culturelle et médiatique à l’UQAM. Elle ajoute que le maire Jean-François Parenteau était même «très emballé» par le projet.

Sécurité

Pandémie oblige, les jeunes cinéastes et leur productrice ont dû penser à la sécurité des acteurs, mais également de toute l’équipe technique. Si produire un film demandait beaucoup de planification avant la COVID-19, il faut maintenant être plus prudent.

Par exemple, une personne s’assurait de nettoyer les poignées de porte. Sur le plateau, les équipements de protection individuelle étaient requis.

«Tout le monde avait des masques. On se passait le moins d’objets possible», explique Mirkö Lafrenière.

La majorité du tournage du film est terminé depuis quelques jours. L’équipe de postproduction se consacrera au montage au cours des prochains mois. Aucune date de sortie n’est prévue pour le moment.

Synopsis

Le court métrage, dont le titre semble pour l’instant prendre forme autour du mot «tragédie», suit le parcours de trois jeunes Verdunois. Un soir, alors qu’ils discutent près de la Maison de la culture du quartier, l’un d’eux échappe son téléphone cellulaire dans un égout. Ce qui semblait être un incident anodin entraînera les trois amis dans une longue aventure. Au menu, une discussion sur le développement de la culture dans Verdun et sur leur avenir dans la société.

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