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À la rescousse du fleuve Saint-Laurent avec Dax Dasilva

Dax Dasilva devant le Fleuve Saint Laurent
Dax Dasilva pose pour un portrait devant le Fleuve Saint-Laurent lors du nettoyage des berges de Verdun, le 16 avril 2022. Photo: Patricia Miotto/Métro

Le corps humain est composé à 70% d’eau, et l’eau que boivent les Montréalais vient du fleuve. Lors d’une visite dans les archipels du lac Saint-Pierre à Sorel, Dax Dasilva constate le lien serré entre la santé du Saint-Laurent et la nôtre. Cette secousse le pousse à s’impliquer localement et rapidement ainsi qu’à réaliser le documentaire We are the Saint Lawrence River.

Les reins du fleuve

Les archipels de Sorel sont particulièrement importants pour le bien-être du fleuve, mais autant pour les Montréalais qui s’en abreuvent que pour la vie marine qui y habite. Les îles de ces plaines inondables filtrent cette eau, ce qui en fait les «reins du fleuve Saint-Laurent», explique le fondateur de Lightspeed et de l’organisme Age of Union

«Pour nous, cette rivière est notre source de vie. Nous voulons de l’eau pure pour nous-mêmes, et nous voulons de l’eau pure pour les baleines», soutient l’activiste.

Age of Union alimente l’action, ici et maintenant

Lors de cette visite à Sorel, il était accompagné de biologistes de Conservation de la nature Canada qui ont pour projet de restaurer cette partie du fleuve. Ce projet de conservation sera parmi plusieurs à être épaulés par Age of Union.

Lancé à l’automne 2021, l’organisme a pour mission de fournir de la visibilité et du financement à ces projets de conservation, des outils dont ils manquent cruellement. Depuis seulement cinq mois, 40 M$ ont déjà été promis pour appuyer sept projets de conservation répartis dans le monde. M. Dasilva se réjouit d’en avoir déjà versé 20 M$.

 «Les entreprises doivent aller de l’avant et donner plus de budget. Ce travail a besoin d’être fait maintenant, pas dans 20 ans», affirme-t-il.

«Là où il y a action, il y a espoir»

Selon le fondateur d’Age of Union, la réalisation de documentaires mettant en valeur ces projets de conservation – et la beauté de l’endroit qu’ils protègent – fait partie de la stratégie environnementale de l’alliance environnementale. Celle-ci souhaite accentuer les efforts déployés.

«On raconte leur histoire à travers les films, mais pas seulement pour montrer les problèmes sans solutions», explique-t-il.

Dax Dasilva est convaincu que de présenter les gestes que posent ces projets environnementaux a le pouvoir d’inspirer l’action chez ceux qui les visionnent, car «là où il y a action, il y a espoir».

Le regard – et l’action – tournés vers le Saint-Laurent

Dax Dasilva au bord du Saint-Laurent. Patricia Miotto/Journal Métro

D’ailleurs, Sea Shepherd, un organisme avec lequel M. Dasilva s’est récemment lié, est justement reconnu pour sa mission environnementale – et ses gestes concrets. Le samedi 16 avril, ensemble, ils sont allés nettoyer des berges du Saint-Laurent à Verdun.

«Je peux voir le fleuve depuis chez moi et c’est à cinq minutes à pied des bureaux de Lightspeed, mais c’est souvent négligé. Pour [les Montréalais], c’est quasiment une autre autoroute», exprime Dax Dasilva. Le fleuve Saint-Laurent représente une des plus importantes sources d’eau fraîche dans le monde, et il en est très conscient.

D’amoureux de la nature à environnementaliste engagé

Les préoccupations environnementales de Dax Dasilva ne datent pas d’hier. L’homme originaire de Vancouver a grandi entouré des forêts grandioses de la Colombie-Britannique, mais c’est à 17 ans que son amour pour la nature a pris une tournure activiste. En se rendant à une manifestation contre la déforestation des forêts anciennes de l’île de Vancouver, les vues de la route l’ont choqué. «C’était des coupes à blanc dignes de paysages lunaires» se désole-t-il.

Cette conscience environnementale n’a fait que grandir au fil des années, mais de toute évidence, il y a urgence d’agir.

«C’est un moment très critique pour l’humanité, mais nous avons cette décennie pour changer le cours des choses.»

Dax Dasilva espère qu’en inspirant les Montréalais à tomber amoureux du fleuve Saint-Laurent, ils voudront s’impliquer davantage dans la protection de celui-ci.

«Si tu es à Montréal, tu ne fais qu’un avec le fleuve», conclut-il.

Un espace pour la Terre

La mission d’Age of Union s’agrandit dans le cadre du Jour de la Terre. Ce 22 avril, l’organisme ouvre les portes du Earth Center, un espace qui lui servira de siège social mais aussi de galerie d’art. L’espace accueillera deux fois par année des expositions qui correspondent à sa mission.

Le projet est nouveau, mais le message est le même. «Nous espérons inciter au changement en utilisant l’art pour rappeler à l’humanité non seulement notre rôle dans la destruction des précieux écosystèmes, mais notre responsabilité envers la Terre, de la restaurer et de la conserver, pour sa beauté intrinsèque.»

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