Claude Robinson, en attente de son verdict

Le combat d’une vie de Claude Robinson a atteint l’ultime étape mercredi dernier. La Cour suprême du Canada a pris en délibéré la cause du Verdunois l’opposant à plusieurs maisons de production, dont Cinar, et le groupe France animation.

«Robinson Curiosité, c’est Claude Robinson. Et tous les personnages sont basés sur des membres de sa famille. Sept des huit personnages ont été repris dans la copie Sucroë» a plaidé son avocat, Guy Régimbald, au plus haut tribunal du Canada.

En mai dernier, Claude Robinson en avait appelé du jugement de la Cour d’appel, tout comme les maisons de productions qui nient avoir plagié la bande-dessinée de Robinson pour leur émission jeunesse.

En 2009, le juge Claude Auclair de la Cour supérieure avait donné raison à Robinson, qui soutient que les maisons de productions ont copié son œuvre, les condamnant ainsi à lui verser 5,2 millions en dommages. Même verdict en Cour d’appel, mais la somme versée à Robinson diminue à 2,7 millions, sabrant ainsi, entre autres, dans les dommages pour le stress et les troubles psychologiques subis par Robinson.

C’est cette décision que le bédéiste espère renverser en Cour suprême. Selon l’auteur, cette somme ne couvrirait même pas ses frais judiciaires.

Depuis plus de 15 ans, Robinson se bat devant les tribunaux pour faire valoir son droit d’auteur sur la série Robinson Sucroë, mettant en scène selon lui les mêmes personnages que ceux de sa bande dessinée, les aventures de Robinson Curiosité.

En 1986, Robinson cogne à la porte de Cinar pour présenter le scénario et les dessins de sa bande-dessinée. Un premier contrat est conclu en 1990, mais le projet est mis en veilleuse. Sans nouvelles, l’auteur a toutefois la surprise, quelques années plus tard, de retrouver son œuvre dans une émission jeunesse. Il a par la suite intenté une poursuite pour plagiat.

La Cour suprême met en moyenne un an à 18 mois pour rendre son verdict.