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Nouvelle étape pour préserver Meadowbrook

Le terrain de l’ancien Golf Meadowbrook est situé au nord de l’autoroute 20. Il chevauche les arrondissements de Lachine et Côte-Saint-Luc. Photo: Messager Lachine & Dorval - Éric Martel

La partie de l’ancien Club de golf Meadowbrook située dans l’arrondissement de Lachine est maintenant protégée. Après un changement de zonage, le terrain sera réservé à des activités récréotouristiques et culturelles.

La parcelle de 23,7 hectares, soit l’équivalent de 25 terrains de soccer, appartient à Groupe Pacific. Lachine ne peut donc dicter son utilisation.

«On ne veut plus que ce soit résidentiel, ça, c’est clair. On veut préserver cet espace vert. Ça pourrait même demeurer un golf», a fait valoir la mairesse Maja Vodanovic, qui a annoncé la décision lors du conseil d’arrondissement, le 3 février.

Le propriétaire du lot poursuit tout de même ses démarches judiciaires, entamées en 2014, afin de pouvoir mener à terme son projet immobilier de 1600 unités. Groupe Pacific réclame 44 M$ à la Ville de Montréal, qui refuse de lui accorder un permis de construction, prétendant à une «expropriation déguisée» et l’accusant «de mauvaise foi».

On ignore si la Cour suprême entendra le promoteur immobilier. Celui-ci s’est tourné vers le plus haut tribunal du pays après que la Cour d’appel ait rejeté sa cause, en novembre.

Les Amis de Meadowbrook, qui souhaitent empêcher le développement du terrain, ne crient donc pas encore victoire. «On veut un parc, commente la directrice des communications du regroupement de citoyens, Louise Legault. Il faudra que quelqu’un mette des sous pour faire quelque chose de bien.»

Elle ajoute qu’un développement immobilier n’aurait «aucun bon sens, surtout après l’accident du Lac Mégantic», puisque la zone est entourée de chemins de fer.

Nature

Le groupe, qui existe depuis 30 ans, souhaite protéger la zone traversée par la rivière Saint-Pierre. On y retrouve de nombreux arbres et plusieurs oiseaux migratoires y transitent.

L’espace devrait être ouvert aux Montréalais, estiment ces militants. «On veut remettre à la nature ses droits, précise Mme Legault. On ne voudrait certainement pas voir des glissades d’eau ou quelque chose du genre.»

Le Groupe Pacific n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.

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