Pratique et moins cher que la voiture, le vélo électrique a la cote
Au bord du lac Saint-Louis à Lachine, les vélos électriques se font désormais presque aussi courants que les vélos ordinaires. En 2020, Vélo Québec estimait qu’environ 25% des ventes de vélos pour adultes étaient des vélos à assistance électrique.
Selon Claude Lavoie, vendeur de vélos chez Cycle Néron, les vélos électriques représentent environ 50% des ventes totales du magasin, un chiffre en croissance depuis plusieurs années.
Les ventes de vélos électriques augmentent chaque année, mais ne remplacent pas nécessairement les vélos ordinaires. «Ce sont deux clientèles différentes», explique Miguel, vendeur au magasin de vélos Rossi. Les adeptes seraient généralement plus âgés, car le vélo électrique permet de faire de plus longues distances avec du dénivelé.
«J’avais un vélo à 18 vitesses que j’utilisais tout le temps, mais j’ai plus de 80 ans maintenant, alors ça m’aide à monter les collines», explique un cycliste sur le bord du lac à Lachine.
Une solution de rechange à la voiture
Le vélo électrique remplacerait même la voiture. Un vendeur de vélos explique qu’il a aussi «une clientèle beaucoup plus jeune, et [que] ça va être leur moyen de transport pour aller travailler au centre-ville».
La nouvelle clientèle, c’est aussi «beaucoup de monde qui voit le prix de l’essence augmenter», explique le vendeur de Rossi.
À 1,869 $ le litre d’essence, des automobilistes s’interrogent sur l’utilité d’une voiture comparativement au vélo.
Un cycliste qui pédale régulièrement entre Verdun et Dorval estime qu’avec le prix de l’essence qui a doublé, il est préférable de se déplacer à vélo électrique. «Je vais même magasiner avec [le vélo électrique], il a remplacé ma voiture parce que le carburant est devenu trop cher. Ça me coûtait 50 $ par mois avant, maintenant c’est autour de 100 $ par mois», déclare-t-il.
Le cycliste vend les mérites du vélo électrique, dont la batterie peut atteindre deux jours d’autonomie. «C’est vraiment bien pour une personne plus âgée comme moi.»
Des prix tout de même élevés
Selon un vendeur de vélos au bord du lac Saint-Louis à Lachine, les prix des vélos électriques varient beaucoup, avec une entrée de gamme autour de 1500 $. Si le prix d’un vélo électrique peut atteindre les 15 000 $, le vendeur suggère de dépenser environ 2000 $ à 2500 $ pour un vélo d’entrée de gamme de bonne qualité.
Pour inciter les citoyens à investir dans un vélo électrique, le programme d’Indemnité kilométrique vélo a été mis en place dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville par la Société de développement commercial (SDC) District central. Les acheteurs se voient offrir une subvention allant de 1500 $ à 2500 $ selon le type de vélo choisi, suivie d’une éventuelle contribution de l’employeur pouvant atteindre jusqu’à 2000 $. Le projet pilote financé à hauteur de 250 000 $ par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, la Ville de Montréal et l’arrondissement devrait être lancé au printemps 2023.
Une subvention existait aussi à Laval depuis 2018, mais elle n’a pas été renouvelée en 2022.
Cependant, aucune aide n’a été proposée par le gouvernement provincial ni par la Ville de Montréal pour l’achat d’un vélo électrique. Des subventions du gouvernement provincial existent néanmoins pour les voitures électriques.