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Des plans de vacances affectés par la hausse du prix de l’essence

Des automobiliste dans une station-service de LaSalle.
Audrey Gravel et Alexandra Jolie à une station d'essence de LaSalle. Photo: Oona Barrett, Métro Média

Alors que le prix de l’essence tourne autour de 2,20 $ le litre, les projets de vacances des Montréalais risquent d’en prendre un coup. Dans une station-service de LaSalle, les automobilistes sont nombreux à dire qu’ils devront se serrer la ceinture, voire abandonner leurs plans de voyage.

«On se dit que ça revient moins cher d’aller dans le Sud que de faire un road trip au Québec», affirme Audrey alors qu’elle vient de faire le plein.

Elle n’est pas la seule à craindre les effets de la hausse du prix de l’essence. Selon le sondage annuel de la CAA-Québec, 43% des vacanciers québécois ont affirmé que la hausse du prix de l’essence aura un impact sur leurs projets de vacances.

Pistolet à carburant à la main, Alexandra Jolie et Audrey Gravel expliquent que cette année, elles porteront leur dévolu sur Tulum plutôt que sur le Québec.

Des LaSallois resteront à la maison

Un quart des vacanciers ayant affirmé changer de plans cet été resteront à la maison, selon le rapport de la CAA. C’est le cas de Mellie. Elle s’est résignée à annuler son voyage aux chutes du Niagara avec sa fille.

C’est le cas aussi d’Angela. En colère, elle raconte que chaque deux ans elle part en vacances pour voir sa famille. Cet été, elle abandonne l’idée.

Nos plans de vacances sont tombés à l’eau. Avec la COVID-19, c’est la première année où on aurait pu partir, mais une fois de plus on ne partira pas.

Angela

Pour Allison Sklar, le calcul est simple. «J’avais l’habitude de remplir mon réservoir pour 44 $ à 50 $. Aujourd’hui, j’en ai mis pour 75 $ et il n’était même pas plein. Il faut plus d’un plein d’essence pour faire un voyage en voiture, non ? Nous conduisons habituellement entre 15 et 30 heures en été, mais nous avons décidé de rester à la maison cette année, car non seulement l’essence, mais aussi les prix de tout ont augmenté.»

Des changements d’habitudes à destination

Le directeur des affaires publiques de CAA, Nicolas Ryan explique que la plupart des Québécois avaient prévu leurs voyages avant la hausse radicale des prix. Il dit que les principaux changements vont plus se ressentir arriver à destination ou bien dans la distance de l’itinéraire.

«Ils vont sûrement moins se déplacer et les dépenses de loisirs ou de restauration seront moins importantes», explique-t-il.

En effet, Arly Milambo, mère de cinq enfants et propriétaire d’une fourgonnette familiale, explique que toutes ses habitudes ont changé depuis l’augmentation.

«On prend les transports en commun maintenant pour amener mon fils au soccer », explique-t-elle.

Arly conclut qu’elle pense aller faire un petit tour à New York cet été. «Le prix du gaz est moins cher là-bas, ça fera une pierre deux coups.»

Nicolas Ryan explique qu’année après année, la destination favorite des Québécois reste le Québec, mais qu’il nous reste beaucoup de questionnement quant aux futures habitudes de voyages des Québécois post-pandémie.

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