Forte augmentation du nombre de ratons laveurs
Le quartier Milton-parc héberge une grande population de ratons laveurs qui saccagent poubelles et jardins des résidents du secteur, notamment en raison de sa proximité avec le parc du Mont-Royal où ils sont en nette surpopulation.
Comme pour l’espace vert, la Ville de Montréal demande aux résidents de limiter l’accès à la nourriture, notamment en barrant les conteneurs à déchets.
Cette réalité est bien connue des résidents du quartier. Elle est toutefois difficile à chiffrer précisément dans le secteur.
«C’est arrivé sur la table lors de notre rencontre de la Communauté Milton-parc, en juin dernier, ils s’attaquaient aux poubelles. On en a toujours eu beaucoup. Il devrait y avoir des amendes salées pour ceux qui les nourrissent sur le mont Royal. Parfois, on se fait réveiller la nuit par deux ratons laveurs qui se bagarrent dans la ruelle. C’est intimidant comme bruit», souligne le résident du secteur, Richard Phaneuf.
Certains ont même élu domicile dans plusieurs ruelles du quartier.
«Il a des ratons laveurs dans la ruelle entre du Parc et Jeanne-Mance au sud de Milton. Ils s’attaquent aux poubelles et aux plantes de mon petit jardin. J’en ai même vu au balcon du 3e étage», relate Martine Michaud.
Surpopulation sur le mont Royal
Tout près de Milton-parc, le parc du Mont-Royal héberge la plus importante densité de ratons laveurs observée sur le territoire montréalais. Les Amis de la montagne évaluent à 150 individus adultes la population actuelle, alors qu’elle était de 109 en 2012. En forêt, à titre comparatif, ce sont de 15 à 20 ratons qui se retrouvent sur 1 kilomètre carré, soit 8 fois moins.
«Ils n’ont aucun prédateur et les gens les nourrissent. Puisqu’ils ont été habitués à l’humain, ils viennent chercher la nourriture et des cas de morsures se produisent régulièrement», mentionne le chef au service de conservation des Amis de la montagne, Claude Drolet.
Ainsi, l’organisme de conservation de l’espace naturel procède à des activités de sensibilisation, à raison de trois fois semaine, pour inciter les gens à ne pas nourrir ces animaux sauvages.
«Ils sont concentrés principalement dans les endroits où le pique-nique est populaire. La Ville a donc entrepris différentes actions dans le parc du Mont-Royal dont les objectifs sont de réduire l’accessibilité de la nourriture et les contacts avec les humains, ainsi que préserver l’équilibre de la biodiversité du parc. L’une de ces actions consiste en l’installation de corbeilles fixes et événementiels anti-ratons pour le secteur du lac aux Castors», explique la chargée de communications à la Ville de Montréal, Valérie De Gagné.