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Binerie Mont-Royal: la cuisine québécoise à l’honneur

Photo: Catherine Bouchard/TC Media

Chaque semaine, Le Plateau vous propose de rencontrer l’un des nombreux commerçants œuvrant dans le quartier. Qu’il soit le petit nouveau, le secret bien gardé ou le bien établi, le journal vous fera découvrir ou redécouvrir ces endroits qui rendent Le Plateau-Mont-Royal unique. Cette semaine: un restaurant ouvert depuis 1938, la Binerie Mont-Royal.

Le visiteur poussant la porte de la Binerie Mont-Royal pourrait croire que le temps s’est arrêté. La formule «diner» et le menu exclusivement constitué de plats québécois, dont du ragoût de boulettes, de la tourtière, des fèves aux lards et du pâté chinois, donne l’impression que rien n’a changé depuis son ouverture, il y a 78 ans.

Pourtant, lorsque Philippe et Jocelyne Brunet ont racheté le commerce en 2005, de nombreuses modifications ont dû être apportées.

«C’était dans un état lamentable. Tout le système de réfrigération était à refaire. Le plafond était brun et les murs beiges. On a refait le sous-sol, les cuisines et on a peinturé la salle à manger pour lui donner des couleurs plus chaleureuses, avec le ciel en nuages au plafond. On a aussi changé le comptoir. Le plus drôle, c’est que les habitués disent que rien n’a changé», raconte Philippe Brunet.

Somme toute, le restaurant a tout de même subi peu de modifications esthétiques au fil du temps et des écriteaux d’époque trônent toujours sur les murs. Les prix des plats demeurent également très abordables.

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Le menu a aussi peu changé à travers le temps. Lorsqu’ils ont repris les rênes, Philippe et Jocelyne ont décidé de revenir à certaines recettes d’origine du commerce.

Une histoire de famille
Le couple a décidé de se lancer dans la restauration, pour revenir à Montréal, après 15 ans passés à l’étranger.

Constater que leur garçon alors âgé de dix ans était peu francisé a poussé les Brunet à reprendre racine.

«En Floride, on parlait en français à la maison, mais il allait à l’école en anglais, alors il était plus anglicisé. On voulait qu’il connaisse notre culture et qu’il parle bien français. Aussi, nos familles sont ici. Nos parents étaient vieillissants et on était loin», explique Mme Brunet.

Leur garçon, Jean-Philippe, aujourd’hui âgé de 20 ans, travaille au restaurant la fin de semaine avec ses parents.

«Je crois qu’on lui a donné la piqûre d’ailleurs, parce qu’il étudie actuellement en hôtellerie internationale à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec», souligne la copropriétaire de la Binerie.

En bref:

-Date d’ouverture du commerce?
-«1938»

-Trois plats incontournables de la binerie?
«L’assiette québécoise: fèves aux lards, ragoût de boulettes, tourtière, soupe aux pois avec un dessert de pouding chômeur.

-L’assiette de Noël: même chose que l’assiette québécoise, mais avec de la farce et de la dinde en plus.
-Le pâté chinois: tout simplement parce que c’est très bon.»

-Restaurant préféré en dehors du vôtre?
«Le café Saint-Viateur. Pour les bagels avec de la confiture et du fromage. Et pour pouvoir se faire servir!»

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