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Les gyms du Québec se réinventent en temps de pandémie

Entraînement virtuel
Une femme participe à un entraînement virtuel. Photo: Olga Yastremska/123RF

En ces temps de pandémie, les gyms cherchent constamment de nouvelles approches afin de se réinventer. Les propriétaires doivent trouver des moyens pour répondre aux besoins de leur clientèle malgré le fait que les salles d’entraînement soient fermées en raison des mesures sanitaires imposées par le gouvernement.

La plupart des centres, comme Éconofitness et Groupe Énergie Cardio, proposent des cours et des entraînements virtuels. Sur leur plateforme respective, des entraînements préenregistrés, privés, ou des cours en direct sont accessibles pour les abonnés.

Éconofitness offre aussi à tous les Québécois l’accès à des vidéos d’entraînement et d’exercices praticables à la maison sur sa chaîne YouTube. Les personnes abonnées aux services du gym peuvent profiter de certains avantages, souligne le vice-président d’Éconofitness, Renaud Beaudry.

«Nos membres ont toujours accès à des rabais chez tous nos partenaires même si les gyms sont fermés», dit-il.

Télémédecine

Énergie Cardio, qui compte 27 gyms au Québec, dont un au cœur du Plateau-Mont-Royal, travaille sur un projet ambitieux depuis maintenant plus d’un an. Le dévoilement de celui-ci était donc déjà prévu avant l’arrivée de la pandémie, mais cette nouvelle réalité a accéléré le processus.

L’abonnement LE 3600 , qui vient tout juste d’être lancé, est le premier au Canada à offrir notamment l’accès au service de télémédecine Santé 24/7 en le combinant à une panoplie de choix d’entraînements virtuels. L’objectif est de rassembler des services répondant à deux des besoins actuels des Québécois, souligne la vice-présidente du Groupe Énergie Cardio, Eveline Canape.

«Le confinement n’a fait qu’augmenter les problématiques de sédentarité et donne moins envie aux gens de se déplacer pour consulter un médecin. On arrive donc avec un service permettant aux gens de rester actifs, de s’entraîner, mais d’aussi pouvoir régler le plus rapidement possible les problèmes de santé qui se peuvent se présenter», soutient Mme Canape.

L’abonnement LE 3600 est donc 100% virtuel et peut être utilisé par une famille complète.

Le Collège des médecins n’a pas voulu émettre de commentaire concernant de manière précise la plateforme Santé 24/7, mais a tout de même déclaré ceci: «Depuis le début de la pandémie, il y a eu plusieurs applications de téléconsultation qui ont vu le jour. Les compagnies recrutent des médecins du Québec, mais aussi des médecins hors Québec.»

Le Collège n’a pas de juridiction sur ces entreprises, mais uniquement sur les médecins y participant qui sont inscrits au tableau de l’ordre du Collège. Pour ceux-ci, une série de règles ont été produites. Les obligations des médecins ne sont donc pas moindres s’ils travaillent pour une entreprise privée. Cependant, tous les problèmes de santé ne peuvent pas se régler en utilisant la télémédecine, rappelle le Collège.

Aide financière

Les centres d’entraînement attendent toujours que le gouvernement réponde à leur demande de soutien financier, qui a été déposée par le conseil de l’industrie du conditionnement physique (CCICP) en novembre dernier, mentionne Mme Canape.

«On est la seule industrie qui n’a pas eu un soutien direct», déplore-t-elle.

M. Beaudry est du même avis même s’il préférerait voir le gouvernement donner le feu vert à la réouverture des gyms, tout en limitant l’achalandage et en respectant les règles de distanciation sociale.

«À la base, l’idéal ce serait d’être ouvert. Si ce n’est pas possible et que le gouvernement en décide autrement, c’est sûr qu’un appui financier est nécessaire pour passer à travers la crise», mentionne M. Beaudry. La demande aurait donc déjà été acheminée au premier ministre, mais aucune réponse n’a été donnée jusqu’à présent.

D’autre part, tout comme les massothérapeutes, les services des kinésiologues devraient être considérés comme essentiels puisqu’ils travaillent à un niveau préventif, considère Mme Canape.

«Il faut que nos kinésiologues retournent au travail pour aider leurs clients», martèle-t-elle.

La vice-présidente du Groupe Énergie Cardio y voit une certaine incohérence de la part des autorités.

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