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Le vélo fantôme de Mathilde Blais ira au Musée de la civilisation

Un vélo blanc a été installé sous le viaduc Saint-Denis en mémoire de la cycliste décédée Mathilde Blais Photo: Josie Desmarais/Métro

Dimanche, le Musée de la civilisation a ajouté à ses collections un vélo fantôme à la suite d’une cérémonie qui s’est tenue à l’endroit même où Mathilde Blais est décédée en 2014. L’objet commémoratif a été retiré puisque le regroupement Vélo fantôme a obtenu gain de cause.

En 2014, la cycliste s’est fait happer par le conducteur d’un camion-grue alors qu’elle roulait sur la rue Saint-Denis sous le viaduc des Carrières. L’accident lui aura coûté sa vie. Peu de temps après, un vélo blanc, mettant en évidence notamment le danger que présentait l’aménagement déficient des viaducs en ville pour les plus vulnérables, y avait été posé pour lui rendre hommage.

Sept ans plus tard, le Réseau express vélo (REV), nouvel aménagement cyclable qui figure sous ce viaduc et sur une grande partie de la rue Saint-Denis, aurait permis à Mathilde de survivre.

«Depuis que nous installons des vélos blancs, c’est la première fois que nous pouvons constater un tel progrès», partage le responsable des relations avec les médias de Vélo fantôme, Laurent Deslauriers.

«Tous les autres vélos blancs demeurent, et d’autres devront malheureusement être ajoutés au cours des prochaines semaines», ajoute-t-il.

La famille en accord

Les proches de Mathilde ont approuvé le retrait, qui s’est fait à l’occasion de l’anniversaire de son décès, soit le 2 mai.

«Je suis émue de savoir que le décès de ma fille ne sera pas vain et qu’il servira à faire comprendre aux générations futures que l’action citoyenne peut faire avancer les choses de façon constructive», soutient la mère de Mathilde Blais, Geneviève Laborde.

Le vélo a été remplacé par une plaque en sa mémoire.

«Comme tous les objets de notre collection, ce vélo fantôme est un témoin important de notre évolution sociale», mentionne le président-directeur général du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche.

À la suite du retrait de ce vélo, il en reste encore huit autres sur l’île de Montréal, un à Mirabel, un à Longueuil et un à Repentigny.

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